CHYPRE, l'UNION EUROPEENNE ET l'OTAN
Quels intérêts servent Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee,
députés du Front de gauche au parlement européen,
en votant pour la division de Chypre ?
par Chrysanthème
Le 18 avril 2013, le parlement européen a discuté le rapport sur les progrès de la Turquie pour son adhésion dans l’Union Européen. Pour ce texte qui a été adopté, 451 membres ont voté pour, 105 ont voté contre et 45 se sont abstenus.
Pour ce rapport, le Groupe des Verts, représenté par Daniel Cohn-Bendit, a dénoncé chez l’UE une absence de pression suffisante sur Chypre pour la réunification et a proposé une résolution demandant au président du Conseil de l’Europe « d’inviter deux observateurs à représenter la communauté chypriote turque au Parlement européen, en vue des prochaines élections européennes de 2014 ».
L’amendement a été rejeté par 412 voix contre et 135 en sa faveur.
Parmi les voix « pour » se trouvaient des dirigeants de premier plan du Parti de la Gauche européenne (PGE), Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, du Front de gauche, ainsi que le député allemand de « Die linke » Jurgen Klute, démontrant concrètement qu’ils soutenaient dans les faits, la partition de Chypre en reconnaissant l’État fantoche fabriqué et reconnu uniquement par la Turquie tout en faisant pression pour un nouveau « plan Annan ».
Le premier plan Annan que les chypriotes ont rejeté lors du referendum en 2004 parce qu’il satisfaisait les intérêts de la Turquie, des Etats Unis et de l’OTAN, en institutionnalisant la partition de l’île avec l’établissement de deux états, le maintien des troupes d’occupation turques, loin de la réunification prévue par les principes de l’ONU et des droits internationaux pour une solution juste et viable, avec un état souverain grâce à une réunification de l’île pour laquelle le peuple chypriote lutte depuis l’invasion-division-occupation de 1974.
Avec le « nouveau plan », l’UE, les USA, l’OTAN et la Turquie, cherchent de nouveau à diviser l’île profitant de la situation économique et de l’élection de N. Anastasiadis, le président du parti de droite et pour faire entrer Chypre dans l’OTAN ou l’antichambre de l’OTAN, le Partenariat pour la paix. C’est pour cela que le Union Européenne demande à Ankara de lever son veto à Chypre pour la natoïsation de l’île.
En outre dans ce texte
(que l’on peut consulter :
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do ?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION+B7-2013-0162+0+DOC+XML+V0//FR,
le parlement européen
« Considérant l’interdépendance économique entre l’Union européenne et la Turquie, dont les échanges bilatéraux s’élèvent à 120 milliards d’euros en 2011, considérant que l’Union européenne est le troisième partenaire commercial de la Turquie et que celle-ci est le sixième partenaire commercial de l’Union européenne ; considérant que l’investissement étranger direct réalisée par les États membres de l’Union européenne en Turquie a atteint les 75 % ; que la Turquie pourrait jouer un rôle pivot dans la diversification des ressources énergétiques et des voies d’approvisionnement pour le transit du pétrole, du gaz et de l’électricité des pays limitrophes vers l’Union européenne ; considérant le potentiel que représente, à la fois pour la Turquie et l’Union européenne, l’exploitation des nombreuses sources d’énergie renouvelable turques dans le cadre de la création d’une économie durable à faibles émissions de CO2"