Du bon usage du révisionnisme par nos médias
par Jean LEVY
Les médias français à l'affût de tout ce qu'ils considèrent comme du "révisionnisme", de l'antisémitisme, pour discréditer, par exemple, toute mise en cause de l'Etat d'Israël, ou qui traquent la moindre critique de l'Union européenne...ces médias restent muets vis-à-vis de toute apologie du nazisme et de la collaboration avec l'ennemi...
L'Europe oblige !
C'est ainsi que ces médias n'élèvent aucune objection à la sortie de livres écrits par des "collabos" à la gloire d'autres "collabos" depuis longtemps blanchis, au nom de l'anticommunisme.
C'est encore le cas des oeuvres "historiques" de Morvan Duhamel, un protégé du bien connu Georges Albertini, condamné à la libération, pour "intelligences avec l'ennemi" et prématurément gracié par le Président de la République, le socialiste Vincent Auriol. Ce qui permis à cet Albertini de jouer les éminences grises auprès des dirigeants de gauche comme de droite de la IVème République, toujours au nom de l'anticommunisme partagé.
D'où la sortie, ces jours-ci, des livres de Morvan Duhamel à la gloire de Georges Albertini ...
Une éducation européenne
Morvan Duhamel ne fut pas seulement le confident de Georges Albertini, l’adaptateur de ses écrits de prison en 1944-45 et le transcripteur des entretiens secrets que ce dernier – l’un des principaux hommes d’influence des années 1950-1980 – eut avec les personnalités politiques les plus connues de cette époque et qui ont fait déjà l’objet de deux volumes recensés ici (*). Il fut aussi, tout jeune, l’un des lieutenants et l’un des missi dominici de l’ancien secrétaire général du RNP dans sa lutte acharnée contre le totalitarisme soviétique et ses courroies de transmission en Europe, le PC“F” notamment.
C’est justement à l’initiative de Georges Albertini que Morvan Duhamel s’était en 1953 rendu dans la Ruhr pour y rencontrer Werner Naumann. Secrétaire d’Etat à la Propagande, donc adjoint direct de Joseph Goebbels avant la guerre, engagé ensuite dans la Waffen SS, Naumann avait pris part à la défense de la Chancellerie à Berlin et il avait à l’époque une grande influence sur les anciens membres de la NSDAP car, selon Albertini, cet homme encore jeune – qu’il avait présenté en France à des personnalités de premier plan et aussi diverses que le pape du radicalisme Henri Queuille ou l’ancien résistant Henry Frenay (de telles rencontres seraient inimaginables de nos jours) – était « d’une intelligence exceptionnelle ». En atteste, en effet, l’acuité de ses propos anticonformistes sinon révisionnistes (et reproduits dans le livre) tenus au jeune Duhamel sur les origines réelles des deux guerres mondiales, qui mirent fin à la suprématie de l’Europe.
TOUT UN PROGRAMME !