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A Lyon

ce sont les patrons,

jugeant qu'ils ne sont pas assez gâtés
par le pouvoir"socialiste",
qui donnent un «carton jaune» à Hollande !
Des patrons montrent un carton jaune au président Hollande lors d'une réunion du Medef à Lyon, le 8 octobre 2013

Plus d’un millier de chefs d’entreprises se sont réunis mardi soir à Lyon

à l’appel du Medef et de la CGPME afin d’adresser un «carton jaune»

au président de la République et lui rappeler que «seule l’entreprise

est créatrice de richesses».

 

Réunis pour la première fois à une tribune de chefs d’entreprise depuis la loi sur les 35 heures, le président du Medef, Pierre Gattaz, et son homologue de la CGPME, Jean-François Roubaud, ont au cours d’une conférence de presse commune indiqué que ce rassemblement n’était «pas une rébellion, pas une révolution mais une mobilisation de chefs d’entreprises qui sont en souffrance» et qu’il fallait «entendre leur cri d’alarme».

Soulignant «l’unité patronale» les deux dirigeants patronaux ont, tour à tour, insisté sur la faiblesse des taux de rentabilité des entreprises françaises qui leur interdit d’investir et de créer des emplois, sur la lourdeur des charges sociales et des réglementations, «trois épouvantails qui font que nous sommes asphyxiés, ligotés», selon M. Gattaz qui a évoqué «le stress des patrons».

«Une taxe tous les jours, on n’en peut plus. Aujourd’hui même l’entreprise qui marche bien n’ose pas investir, car elle ne sait pas ce qu’il adviendra demain», a déclaré M. Roubaud réclamant un «bouclier emploi». Pour sa part, M. Gattaz appelait à ce que tous les problèmes des entreprises soient «abordés à l’aune de l’emploi».

Tout en se félicitant «du discours du président de la République en faveur des entreprises», les deux dirigeants ont estimé qu’il fallait des mesures concrètes «vite et fort», notamment dans le cadre des assises de la fiscalité, car «les entreprises sont exsangues, asphyxiées».

Le président du Medef a notamment demandé que les pouvoirs publics entrent «avec courage dans une baisse franche et massive des dépenses publiques», une sphère «devenue obèse» qui représente aujourd’hui 57% du PIB. Il a préconisé une baisse de 100 milliards sur cinq ans grâce notamment à des mesures comme la suppression des départements et de communes et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

«Il faut gérer le pays comme une entreprise», a-t-il dit, «cela ne signifie pas réduire les services où la protection sociale mais optimiser les process».

«Chez les chefs d’entreprises, il n’y pas que de la souffrance, il y a une exacerbation et parfois de la colère. C’est un signe qu’il ne faut pas négliger», a conclu le président du Medef.

Au cours de la réunion publique, plusieurs chefs d’entreprises de Rhône-Alpes ont égrené la longue liste de leurs griefs envers la politique du gouvernement, l’assistance ponctuant chacune des interventions en brandissant une forêt de cartons jaunes.

«Ce soir nous lançons le coup d’envoi d’un mouvement de patrons militants qui ne cessera plus. Nous nous battrons sur tous les terrains pour notre chère liberté d’entreprendre», a lancé sous les applaudissements François Turcas, président de la CGPME du Rhône.

 

Le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, assistait à la réunion. «J’espère être le trait d’union entre les chefs d’entreprises et les politiques», a confié avant la réunion le maire, accueilli à son arrivée par des applaudissements polis et quelques sifflets

 

 

AFP

 

Le commentaire de "canempechepasnicolas" :

Face à un gouvernement se prétendant "socialiste" aggravant chaque jour davantage les conditions de vie des salariés et des retraités, arbitrant toujours en faveur des patrons, ceux-ci jugent qu'ils n'en ont pas encore assez et se sentent en situation de force pour exiger la capitulation totale du pouvoir. Le Medef veut imposer l'abrogation complète du Code du Travail et "baisser le coût du travail"  au niveau le plus bas  pour transformer la main d'oeuvre en marché d'esclaves.

Dans ces conditions, on est en droit de s'attendre à une réaction vive et rapide des syndicats, de la CGT en particulier, pour mobiliser le monde du travail pour briser cette offensive patronale et contraindre le pouvoir à changer de cap.

C'est contre le Medef, contre les patrons du CAC 40 et ses "collabos", qu'il faut construire un vrai "Front populaire et républicain" et non pas avec l'UMP, le parti de Sarkozy et des milliardaires !

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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