GEMENOS (13) : AVEC LEUR CGT,
DETERMINES, LES FRALIB OCCUPENT JOUR ET NUIT
LEUR USINE
Dernière minute :
LE TRIBUNAL DE NANTERRE RELAXE LES TROIS MILITANTS CGT.
L'usine Fralib de Gémenos est occupée par les salariés depuis la semaine dernière. P.MAGNIEN / 20 MINUTES
Poursuivis pour diffamation, trois représentants syndicaux ont été relaxés hier en Ile-de-France
«Ça ne fait que nous renforcer et légitimer notre action», sourit Olivier Cazorla, délégué du personnel des Fralib. Le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) a décidé hier de débouter le groupe Unilever, propriétaire du site de Gémenos, qui poursuivait trois représentants syndicaux des Fralib pour diffamation. La direction leur reprochait un tract syndical diffusé en octobre 2010 où Unilever était accusé de «voler» ses clients et consommateurs, de «voler le fisc» et «d'assassiner ses salariés et leurs familles».
http://www.20minutes.fr/article/782330/fralib-reussissent-paris
Les employés de Fralib craignent que la direction vienne récupérer les machines. P. Magnien / 20 Minutes
Depuis vendredi dernier,
l'usine Fralib de Gémenos est occupée jour et nuit par ses salariés
«Ce n'est pas un baroud d'honneur ou de la radicalisation. C'est de la détermination.»
Depuis vendredi après-midi, Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE, et les Fralib sont passés à la vitesse supérieure en occupant leur usine de Gémenos. Objectif: protester contre la fermeture de l'usine et empêcher une délocalisation de leurs machines durant le week-end.
«Ça n'a pas de sens, se défend la direction. Unilever n'en a pas besoin et elles sont à la disposition des projets de revitalisation de la région comme le prévoit le PSE.»
Une version qui ne convainc pas Olivier Leberquier.
«C'est faux car il y en a déjà six qui sont prévues pour Bruxelles et Katovic en Pologne», affirme le syndicaliste.
« C'est un marathon»
Du coup, les rondes s'organisent à Gémenos. «Là, je suis venu ce matin à 8 h 30 et je vais passer la journée ici, explique Amar, qui a connu la même situation il y a treize ans quand le site du Havre a fermé. Il était alors descendu dans le sud pour conserver son travail. J'attaque la garde de nuit mardi et mercredi entre 19 h et 7 h.»
Et la mobilisation ne semble pas prête de faiblir alors que la direction estime que ce blocage est le fait d'«un groupuscule qui représente 10% des effectifs.»
«Samedi soir, on devait être quatre, on s'est retrouvé à presque vingt, s'amuse Omar, qui gère les tours de garde. Mais je préférerais qu'on soit moins nombreux car il faut qu'on s'économise. C'est un marathon, il faut tenir, c'est comme ça qu'on gagnera.» W
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX