INFO REPRISE SUR
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX
Dimanche 1 juillet 2012
Mouvement de grève des salariés
de l’entreprise de gardiennage Main Sécurité
au CNPE du Blayais!
Mardi 19 juin, les salariés de l’entreprise de gardiennage Main Sécurité sur le CNPE du Blayais sont entré dans un conflit social avec leur direction.
Grève suivie par 70% des salariés et distributions de tracts à 7H30 ont été organisés par le syndicat multiprofessionnel CGT afin d’appuyer des revendications plus que légitimes.
Quotidiennement, ces salariés à peine payés plus que le SMIC, pour certains à temps partiel, sont soumis à des sollicitations constantes de changement de planning de dernières minutes pour répondre aux besoins d’un client EDF exigeant. Jusqu’alors, ils s’y soumettaient en essayant de concilier difficilement cette situation avec leur vie familiale. Ces sollicitations donnaient lieu tout de même à une prime dite de « réactivité ». Depuis peu, cette prime a été supprimée. Pire, ils sont soumis à une modulation annuelle permettant de lisser toutes les heures effectuées sur l’année (fléau de la modulation !). Ainsi, pour eux c’est la double peine : flexibilité à outrance et perte de rémunération. Bien sûr, pour l’employeur c’est un gain sur les deux tableaux.
Cette situation est d’autant moins acceptée par les salariés qu’ils sont maintenus pour 40% d’entre eux dans la précarité par des contrats à durée déterminée (CDD).
L’entreprise Main Sécurité fait partie du groupe Onet qui a su trouver 2 millions d’euros de dividende à verser à ses actionnaires. C’est donc dans un exercice dialectique difficile (on comprend bien pourquoi…) qu’elle a tenté d’expliquer à des salariés loin d’être dupes, qu’elle n’avait pas d’argent pour eux.
Mercredi 20 juin à 7h00, devant des propositions insatisfaisantes ou toujours pas chiffrées, les salariés de Main Sécurité ont reconduit le mouvement. C’est par une nouvelle grève et une distribution de tracts au niveau du centre d’information du public du CNPE, qu’ils ont montré leur détermination.
Malgré une tentative de casser ce mouvement par le recrutement de salariés venus d’autres CNPE pour remplacer les grévistes, les salariés n’ont pas plié.
Face à des salariés déterminés, la direction a fini par leur proposer des dispositions de rémunération significatives (prime de disponibilité, remboursement des frais de déplacement au réel, prime de poste pour la nuit du 24 et 31 décembre, …) ainsi que l’embauche de CDD en contrat à durée indéterminée (CDI).
Réunis en assemblée générale du personnel les salariés ont voté la fin du mouvement. A 20h00, un protocole de fin de conflit a été conclu. Ce mouvement est une nouvelle fois la preuve que la détermination collective, ça paye !