La multinationale américaine pourrait annoncer, le 31 janvier 2013, la fermeture de son site d'Amiens. La direction du groupe refuse de commenter. La CGT parle d'une demi-surprise.
Si elle se confirme, c'est une très mauvaise nouvelle pour l'emploi à Amiens. De source sûre, on a appris hier que la direction de Goodyear s'apprêterait à annoncer le 31janvier, lors d'un comité central d'entreprise, la fermeture de son site d'Amiens. [lire la suite ici]
mercredi 23 janvier 2013
La multinationale américaine pourrait annoncer, le 31janvier, la fermeture de son site d'Amiens. La direction du groupe refuse de commenter.
La CGT parle d'une demi-surprise.
Si elle se confirme, c'est une très mauvaise nouvelle pour l'emploi à Amiens. De source sûre, on a appris hier que la direction de Goodyear s'apprêterait à annoncer le 31janvier, lors d'un comité central d'entreprise, la fermeture de son site d'Amiens.
Difficile pour l'heure de savoir si cette annonce concerne la totalité du site historique Goodyear, sachant que ce dernier pratique une double fabrication: celle de pneumatiques agricoles et celle de pneus destinés aux véhicules de tourisme.
Cette dernière activité est plus particulièrement menacée. Goodyear a décidé de longue date déjà de son abandon sur le site d'Amiens, l'activité agricole étant censée être cédée à un autre fabricant, l'américain Titan.
Dans tous les cas, une fermeture même partielle, aurait tout d'un séisme. L'usine Goodyear emploie encore quelque 1250 salariés, répartis moitié-moitié entre les activités agricole et tourisme.
Contacté hier, Mickaël Wamen, le charismatique leader cégétiste qui a contribué à faire échec aux plans sociaux, n'était qu'à moitié surpris: «Les élus ont reçu pour la réunion du CCE un ordre du jour dans lequel figure "une information aux représentants du personnel concernant la stratégie du groupe pour le site d'Amiens-Nord". Ça laisse la porte ouverte à tout, y compris à un nouveau plan social pour le tourisme».
Cette fermeture pourrait-elle concerner la totalité du site amiénois? «C'est difficile à dire, mais je ne l'envisage pas, rappelle le syndicaliste. Parce qu'il n'y a, en matière de fabrication de pneus agricoles, aucune alternative. Mais on ne sait jamais. Goodyear est un groupe qui réalise des profits considérables, ce qui ne l'empêche pas de chercher à se débarrasser à tout prix de notre usine. Mais ça ne veut pas dire qu'il y parviendra.»Allusion au combat mené depuis2007 par une CGT particulièrement pugnace, et qui aura réussi jusqu'ici, à faire échec aux plans successifs.
La direction a confirmé la tenue du CCE, avec à l'ordre du jour, le point concernant l'avenir du site amiénois. De son côté, Gilles Demailly, le maire d'Amiens, s'est refusé à tout commentaire en l'absence d'informations fiables.
Il a toutefois précisé qu'il avait engagé avec Pascale Boistard, députée de la circonscription, Claude Gewerc, président de Région et Christian Manable, président du conseil général de la Somme (tous PS), une démarche concertée en direction de l'État, afin d'obtenir des informations précises.
Pas forcément de quoi rassurer les salariés qui ont déjà connu cinq années de lutte. Cinq années synonymes de grèves, de manifs, de recours en justice, d'espoirs déçus. Avec sous les yeux, la tragédie humaine de Continental Clairoix. [EDITO]