Article d'
Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/10/hollande-
ayrault-et-la-transparence-i.html
Hollande, Ayrault et la transparence (I)
Le Conseil des ministres du mercredi 10 avril 2013 a fait notamment l'objet d'une communication fort médiatisée de Jean-Marc Ayrault intitulée « La Transparence de la vie publique et le renforcement des moyens de lutte contre la grande délinquance économique et financière et les paradis fiscaux ». On y apprend, entre autres, que le Gouvernement prépare un projet de loi organique et un projet de loi ordinaire « visant à s’attaquer à la racine de la défiance de l’opinion ». Les citoyens auraient pourtant pu penser qu'il devait s'agir de s'attaquer aux problèmes de fond, et pas à une « défiance ».
Au même moment, Le Point rapporte« Affaire Cahuzac - Ayrault : des "brebis galeuses", "il y en a toujours et partout" ». Avec l'intitulé « L'intervention de François Hollande en intégralité », Le Monde met en ligne la déclaration de François Hollande à l'issue du Conseil des Ministres et souligne qu'il s'agirait pour l'actuel Président de la République d'éradiquer les paradis fiscaux et de « forcer les banques à publier la liste de leurs filiales dans le monde ».
Le 10 avril également, Libération écrit « La réponse de Hollande "pas du tout à la hauteur" selon Jacob », et Atlantico « François Hollande : de nouvelles mesures pour "assurer la transparence de la vie politique", "rien de convaincant" selon Copé ».
La veille, faisant état de déclarations du président groupe UMP de l'Assemblée Nationale Christian Jacob, France TV Info diffusait à son tour une vidéo avec le titre « Jacob accuse Ayrault et Désir d'être "des repris de justice" ».
Que penser de cette agitation générale du monde politique, avec en toile de fond « la défiance de l’opinion » d'après les actuels dirigeants du pays ? Le Monde souligne « Cahuzac a "l'impression d'être un peu seul à payer" ».
De son côté, La Provence emploie le titre « Mélenchon : "Nous devons être la gauche sans complexe et sans casserole" ».
Mais qui aborde clairement le problème plus global de la libre circulation des capitaux, évoqué dans notre article « Affaire Cahuzac et libre circulation des capitaux », et déjà avant, dans « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III) ?
La fraude fiscale est condamnable, mais elle ne représente qu'une petite parcelle des effets négatifs découlant de la politique qui s'est mise en place à l'échelle européenne et internationale avec, notamment, le développement de l'Union Européenne et de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Rue 89 interroge « Préférez-vous être muté à l’autre bout de la France ou prêté à une autre entreprise ? », à propos de l'ANI (Accord National Interprofessionnel) adopté par l'Assemblée Nationale et que nous avions analysé dans notre article "Hollande, Medef, syndicats), flexibilité"(I).
En réalité, c'est le licenciement pur et simple qui est rendu de plus en plus facile par les « réformes flexisécuritaires ». Un résultat direct de la politique de l'Union Européenne et de l'OMC, dans un contexte de libre circulation des capitaux et de mise en place d'un « grand marché de la main d'oeuvre ».
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