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 L'Europe dans tous ses émois :

le gouvernement hongrois ose considérer que l'économie du pays relève, non plus de l'Union européenne, mais de son propre parlement :

 "La Hongrie adopte
une loi controversée
sur sa Banque centrale
et s'isole un peu plus en Europe"


Le Parlement hongrois a adopté,

vendredi 30 décembre,

une loi qui accroît l'influence du gouvernement 

 de Viktor Orban

 sur la Banque centrale. (au détriment de l'Europe)

La loi a été adoptée avec 293 voix pour, 4 contre et une abstention, grâce à la majorité

des deux tiers dont dispose le parti Fidesz du premier ministre, Viktor Orban.

 

La réforme de la Banque centrale (MNB),

qui est censée être indépendante du pouvoir politique, retire à son président la prérogative de choisir sesadjoints, qui passent de deux à trois, et seront dorénavant nommés par lechef du gouvernement. Ce troisième et nouvel adjoint a été qualifiéde "commissaire politique" par le gouverneur de la MNB, Andras Simor, qui déplaît notoirement à Viktor Orban en raison de sa politique de tauxd'intérêt élevés.

Le conseil monétaire de cette institution, qui décide de la politique de

taux d'intérêt, passera de sept à neuf personnes. Ses deux membres

extérieurs supplémentaires sont, comme quatre autres, nommés par

le Parlement, donc par le Fidesz.

 

La réforme de la MNB s'apparente

à une "prise de pouvoir totale" de l'institution par le

gouvernement de Viktor Orban,

 

selon Andras Simor.

 

Cet événement est le dernier d'une longue série qui isole la Hongrie au sein

de l'Europe et abîme un peu plus la démocratie hongroise. Il y avait déjà

eu la réforme des médias, de la justice, de la loi électorale*

ainsi qu'une loi sur "la stabilité financière", 

 imposant à l'avenir une majorité des deux tiers au Parlement

pourmodifier le taux unique (16 %) de l'impôt sur le revenu.

 

Guy Verhofstadt, ancien premier ministre belge et président des libéraux au

Parlement européen, considère la nouvelle Constitution hongroise comme

le"cheval de Troie d'un système politique plus autoritaire fondé sur la

perpétuation dupouvoir d'un seul parti".


POLITIQUE ÉCONOMIQUE NON ORTHODOXE

La politique économique "non orthodoxe" de Viktor Orban – taxes sur les banques, les groupes énergétiques et de télécommunication, nationalisation des caisses de retraite privées – a fait plonger la devise hongroise, le forint, de plus de 20 % par rapport à l'euro au cours des trois derniers mois.

En dépit des critiques, dont la dernière émane de la secrétaire d'Etat

américaine,Hillary Clinton, qui s'est inquiétée de "la situation de la

démocratie" en Hongrie, Viktor Orban fait front, semblant faire

 fi des conséquences pour son pays et pour le peuple hongrois.

Vendredi, il a affirmé sans ambages : 

"Personne ne peut intervenir dans le processus législatif hongrois."

 

 

Des députés du parti au pouvoir, le Fidesz, le 30 décembre.

Des députés du parti au pouvoir, le Fidesz, le 30 décembre.AFP/ATTILA KISBENEDEK

     COMMENTAIRE DE "canempechepasnicolas"        

"canempechepasnicolas" regrette que les Hongrois aient voté massivement pour la droite, particulièrement autoritaire et fascisante, du parti Fidesz de Viktor Orban,  nostalgique de l'ancien dictateur Horthy, ami d'Hitler... et du grand_père de Nicolas Sarkozy).

Mais les élections n'ont pas été contestées.

Les autorités européennes, aujourd'hui, dénoncent la volonté du pouvoir hongrois de retirer à la banque centrale du pays son "indépendance" (en fait, sa soumission à la BCE), et de lui redonner son caractère hongrois.

Crime de lèse majesté européenne qui fait hurler tous les gouvernements soumis à la loi de Bruxelles. La meute  est déchaînée(et les médias français ne sont pas les derniers).

Ils accusent, en plus le gouvernement de Viktor Orban de modifier la loi électorale pour être assuré de l'emporter lors des prochaines élections. C'est bien possible, mais en examinant de plus près le nouveau système mis en place à Budapest, on s'aperçoit qu'il reprend les dispositions de la loi britannique : un seul tour et le premier l'emporte, même avec 34% des voix (comme en Grande-Bretagne !) avec des circonscriptions "taillées sur mesure" pour le pouvoir en place, au détriment de la population laborieuse...

Mais, au fait, n'était-ce pas l'essence du projet électoral mis en avant par Nicolas Sarkozy, et retiré face à l'indignation générale de tous les autres partis ?

"Quand on veut tuer son chien..."


Tag(s) : #Europe
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