"IL" a osé proncer cette phrase :
"La Commission européenne
n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire"
par Jean LEVY
C'est ce qu'a déclaré François Hollande, au lendemain de la mise en demeure de Bruxelles, exigeant de Paris la casse totale des acquis sociaux, notre retraite en premier.
Peut-on être plus fourbe que le président de la République ?
N'a-t-il pas signé le dernier traité imposant la dépendance de notre budget vis-à-vis des oukases européennes, après avoir juré ses grands dieux, que "Jamais, au grand jamais, il ne ratifierait de telles clauses !".
C'était, il est vrai, pendant la campagne électorale, au moment même il dénonçait son "seul ennemi, la finance" et déjeunait en catimini avec les plus grands patrons allemands et français...
En fait, François Hollande et son gouvernement (qui se dit "socialiste") se préparent, en lien avec le Medef et la CFDT, à sabrer ce qui nous reste d'avancées sociales, conquises par la lutte, tout au long du XXème siècle.
Et ce n'est pas sous la contrainte que le président de la République mène cette politique antipopulaire. Celle-ci correspond aux objectifs communs du PS et du grand patronat, de la social-démocratie européenne et de BusinessEurope à travers leur machine de guerre, l'Union européenne, échafaudée depuis ses origines dans ce but.
Rien, en la matière, ne sépare les "socialistes" de leurs concurrents UMP, si ce n'est leurs ambitions contradictoires de pouvoir . Et le cas échéant, ils gouverneraient ensemble. C'est ce qu'ils font, de temps à autre, en Allemagne, en Italie, en Grèce...
En attendant, le PS chante "Gay, gay marions-nous !", comme leurre pour camoufler l'identité du couple socialiste-patronat...
Mais, la "fête" se termine à Pôle Emploi pour les 40.000 Français supplémentaires privés de travail, ce dernier mois.