« La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire. »
José Marti
Jeudi 21 février 2013
L'Inde, elle aussi, en grève générale
contre l'austérité
Des millions de personnes dans les rues, les transports bloqués, le secteur bancaire également, la grève a bien lieu, au grand dam de Manmohan Singh. Le Premier ministre avait pourtant demandé aux syndicats de retirer leur mot d'ordre, pour ne pas risquer d'abîmer davantage l'économie indienne – son taux de croissance est en ce moment le plus bas depuis dix ans.
Mais Manmohan Singh a refusé la demande des syndicats de retirer le train de réformes annoncées en septembre dernier : l'ouverture aux investissements étrangers des secteurs de l'assurance, de l'aviation, de la grande distribution ; l'augmentation du prix du carburant utilisé par les fermiers... C'est d’ailleurs pour protester contre la cherté de la vie que les syndicats ont appelé à descendre dans les rues. Des syndicats qui parlent d'un gouvernement « anti-travail » qui « ignore totalement les travailleurs».
Ce n'est pas un hasard si cette grève a débuté à la veille de l'ouverture d'une session parlementaire consacrée au budget. L'objectif du gouvernement est de réduire les dépenses publiques de 10% pour éviter une dégradation de la note du pays. Manmohan Singh a plaidé pour un débat parlementaire où tous les partis « se donneront la main» pour trouver des solutions «productives et constructives ». La rue est en train de dire au Premier ministre que ces solutions ne doivent pas passer par un nouveau serrage de ceinture.