TEXTE REPRIS
sur
LE GRI-GRI INTERNATIONAL
Pascal Affi Nguessan
refoulé par les Américains
Selon notre confrère Koaci.com, jeudi 5 août dernier, l’ancien Premier ministre ivoirien et président du parti présidentiel, le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, a quitté Abidjan pour Paris. Il est monté dans l'avion en compagnie de ses enfants, avec qui, après Paris, il devait rallier Houston, au Texas, où ils étudient.
Gbagbiste de poids, pour Affi Nguessan, poser le pied dans la capitale française, c'est, en soi et au choix, un exploit, une gageure et au minimum un symbole. En Chiraco-Villepinie, il ne faisait pas bon être "non-rebelle" lorsqu'on était ivoirien.
Au point que sa première visite à Paris depuis le début de la crise ivoirienne, en avril 2009, fut, elle, un réel évènement : même le condamné par les tribunaux de l'Express Vincent Hugeux était là !
Or cette année, arrivé à Roissy, Affi Nguessan a eu la désagréable surprise de se voir signifier l'obligation d'y rester !
Refoulé par les Amerloques !
"Visa annulé", disaient-ils... Un visa qui, selon les services de communication du patron du FPI, était valable jusqu'en 2017 !
Se figure-t-on la scène : un ancien Premier ministre refoulé comme un Burkinabé bosseur, un Malien aventurier ou un Pakistanais parfumé au wizard !
"Confus et embarrassé, il a été obligé de laisser partir ses enfants qui ont embarqué sans lui."
Humilié, dès le lendemain, rentré sur Abidjan, il s'est adressé directement au ministre de Affaires étrangères Jean Marie Kacou Gervais. Théorie des dominos, celui-ci a convoqué Wanda Nesbit l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, face à qui il protesta officiellement contre « un traitement infâmant et humiliant ».
Les autorités américaines ont promis :
« En réponse à la protestation ivoirienne, le Gouvernement américain a exprimé ses profonds regrets et présenté ses excuses au Gouvernement, en promettant de faire prendre les dispositions utiles en vue de réparer le préjudice causé à l’ancien Premier ministre ivoirien par l’octroi d’un nouveau visa ».
Comme dans les Guignols (de l'info), avec les Américains, à la fin, il y a toujours "Monsieur Sylvestre" qui s'excuse :
"alors ça va...?"...