Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
La réforme régionale présentée par le Président de la République hier a un fort goût de déjà vu.
C’est le retour de la France du Moyen Âge et l’institution des nouvelles féodalités avec son cortège de hobereaux et roitelets locaux.
C’est une faute sans pareille !
Ce projet va balkaniser la France sur le modèle de l’Empire des Habsbourg à la grande satisfaction de Bruxelles qui veut régner sur des régions et mettre hors jeu les Etats-Nations.
C’est une atteinte directe à la démocratie qui exige un lien de proximité que les départements , depuis plus de deux siècles d’existence , avaient réussi à créer avec les citoyens et les communes.
Ces régions qui, de surcroît, vont établir leur diktat sur de grandes intercommunalités artificielles, vont créer dans les années qui viennent une désorganisation administrative dont la France pourrait se passer dans cette période de crise.
Il est illusoire de croire que cette pseudo réforme réduira les dépenses publiques.
La France de Hollande n’est rien d’autre qu’une France réactionnaire !
Le président divers-gauche de Languedoc-Roussillon, qui doit fusionner avec Midi-Pyrénées, est quant à lui décidé à ne "rien lâcher" et à entrer en résistance contre ce big bang régional. "On punit les bons élèves !", s'insurge-t-il sur BFMTV, ajoutant :
Dans les rangs des mécontents, un autre président d'un exécutif local enrage contre le projet du gouvernement. Il s'agit de celui de la région Auvergne, René Souchon, qui estime que la réforme débouchera sur "un éclatement" de l'Auvergne, qui va être rattachée au Centre et au Limousin plutôt qu'avec Rhône-Alpes. "Ça ne sert à rien d'épiloguer. Moi j'ai toujours dit que je voulais préserver l'intégrité de l'Auvergne", déclare l'élu PS sur France Bleu Pays d'Auvergne.
Selon lui, la fusion des régions "n'entraînera aucune économie" : "vous ne pouvez pas gérer un lycée à 500 kilomètres, c'est impossible. Il faut bien des antennes de la grande région déconcentrée. On ne va pas dire aux 400 agents que j'ai dans la région : 'c'est terminé, on fusionne avec Rhône-Alpes, vous, vous partez à Lyon'".