LE 9 OCTOBRE :
UN PREMIER AVERTISSEMENT
DES SALARIES AU GOUVERNEMENT
LE 11 OCTOBRE,
LES RETRAITES REMETTENT CA !
Des dizaines et des dizaines de milliers de salariés, du publi comme du privé, sont descendues mardi dans les rues des grandes villes françaises à l'appel de la CGT pour protester contre la politique d'austérité et les plans sociaux qui se multiplient sur fond de morosité économique.
La CGT a saisi l'occasion d'une Journée d'action pour la défense de l'industrie et de l'emploi, à l'appel de la Fédération européenne de l'industrie, pour montrer sa force.
Les autres syndicats n'étaient pas de la partie.
A Paris, toutefois, la plupart des syndicats, dont la CGT, FO, Sud et Solidaires, étaient représentés lors d'une action séparée menée devant le Mondial de l'Automobile.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher plus d'un millier de manifestants de pénétrer dans les locaux du salon.
Des délégations de PSA, où 8.000 emplois sont menacés, mais aussi, notamment, d'ArcelorMittal et de Sanofi, des entreprises également visées par des restructurations, étaient notamment présentes.
La CGT a mobilisé les salariés pour la première fois depuis le retour des socialistes au pouvoir avec l'ambition de peser sur les négociations qui viennent de commencer avec le patronat sur la sécurisation de l'emploi.
MOBILISATION À MARSEILLE
La CGT a organisé des manifestations à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Epinal, Lyon, Marseille, Rennes, Toulouse et Paris.
A Marseille, les manifestants, du secteur public et des défilé sous des banderoles clamant le "refus des plans de rigueur".
Le gros des troupes était constitué de salariés des secteurs public, mais aussi de ceux de la pétrochimie et de la grande distribution.
La manifestation se voulait un "premier avertissement" adressé à un gouvernement, qui a selon la CGT cédé la semaine dernière devant les patrons de "start-up" sur la taxation des plus-values de cession d'entreprises.
"On a été choqués par le recul du gouvernement devant le Medef. C'est clairement un premier avertissement au gouvernement pour lui rappeler le rapport de force dans ce pays", a affirmé la secrétaire générale de la CGT locale, Mireille Chessa.
A Bordeaux, ce sont 7.000 personnes, selon la CGT qui ont manifesté, dont nombre de retraités.
A Lyon, 7000 personnes, selon les syndicats, dont des salariés de Renault-Trucks, d'Arkema, de Rhodia et d'ArcelorMittal, sont descendus dans les rues.
"La solution à la crise et le retour à une croissance soutenue ne se trouvent pas dans l'abaissement du coût du travail, mais dans l'urgence de s'attaquer au coût du capital" a dit Bruno Bouvier, secrétaire régional de la CGT Rhône-Alpes.