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Egypte : La révolution du 30 juin...
Sa nature, fonctions et perspectives
Communiqué du PC Egyptien,
traduction PAM pour lepcf.fr

Traduction à partir de la version anglaise révisée pour quelques phrases à partir de la version arabe par AF.

1. Révolution de juin, corriger le cours de la Révolution de Janvier

La Révolution du 30 Juin 2013 est la plus profonde et mature deuxième vague pour corriger la trajectoire de la révolution du 25 Janvier 2011 et pour compenser le plus grand danger pour l’Egypte dans son histoire récente, à savoir le risque d’apostasie culturelle, la coupure avec l’époque menaçant l’unité de la patrie.

Ce danger était représenté par les forces de droite religieuse fasciste, dirigée par les Frères musulmans, les forces qui représentent les segments les plus parasitaires, voire tyranniques, corrompus, fascistes, racistes et réactionnaires du grand capital, en outre aussi une menace sérieuse pour la sécurité nationale égyptienne, représentée par la prise du pouvoir par les Frères musulmans pour gouverner le pays, engageant la mise en œuvre du programme d’appropriation et de contrôle de l’Etat pour le pillage des richesses du pays, de complot pour détourner la révolution et la nation au profit d’un clan dirigé par les Etats-Unis et mis en œuvre sous les auspices du Qatar et de la Turquie, afin de briser le territoire national et menacer l’entité et l’unité de l’Etat égyptien, en le jetant dans l’abîme des rivalités sectaires et des conflits religieux pour le transformer sur les deux modèles de l’Irak et la Syrie, afin d’assurer la pleine sécurité d’Israël et de protéger les intérêts des États-Unis et de l’impérialisme mondial dans la région, à travers le démantèlement des pays arabes et la destruction des armées nationales qui sont une menace potentielle pour Israël.

L’accord-complot qui a été passé pour arrêter la révolution du 25 Janvier a été basé sur l’intronisation de la Confrérie musulmane comme dirigeants du plus grand pays arabe en leur donnant les moyens politiques dans la région, en échange de leur instrumentalisation pour servir les plans américano-sionistes et leur intégration dans les politiques de mondialisation capitaliste et la continuité de l’approche néolibérale associée aux monopoles mondiaux.

Les Frères musulmans étaient prêt pour cela, car c’était eux qui avaient obtenu l’accord d’armistice sans précédent entre le Hamas et Israël. Ils avaient gardé le silence sur la décision d’Obama de reconnaître Jérusalem comme la capitale éternelle d’Israël et sont tombés muets sur les violations sionistes de la mosquée Al-Aqsa après avoir trompé les masses avec leurs slogans "Khyber Khyber ô Juifs" et « Vers Jérusalem nous allons millions de martyrs ».

Le plus dangereux est ce qui a été exposé de leur volonté de compromettre le territoire national et conspiré avec Israël et les Etats-Unis pour mettre en œuvre le projet sioniste balançant entre la réinstallation des Palestiniens dans le Sinaï, ainsi qu’en accordant Halayib et Shalateen au Soudan, et l’abandon de la souveraineté nationale dans le projet suspect de la région du canal de Suez, d’accélérer l’accord avec le Fonds monétaire international et de promulguer la loi des contrats islamiques.

L’un des objectifs des projets impérialistes au Moyen-Orient est l’établissement d’états sur des bases religieuses, pour servir principalement le plan sioniste de déclarer Israël un Etat juif pour tous les Juifs dans le monde. En plus, un résultat important est d’impliquer ces pays religieux inévitablement dans un conflit sectaire. Donc, il est devenu stratégiquement nécessaire pour diviser et fragmenter les pays arabes et porter les conflits entre sunnites et chiites, entre musulmans et chrétiens, entre musulmans et juifs à remplacer le Conflit israélo-arabe de libération nationale et aussi de remplacer la lutte de classe sociale parmi les peuples arabes et les régimes autoritaires alliés aux monopoles mondiaux et internationaux impérialistes.

Nous avons vu des signes clairs et visibles en Egypte avec le pouvoir des Frères musulmans dans une série d’attaques contre des églises ainsi que l’attaque de la cathédrale Saint-Marc pour la première fois dans l’histoire depuis l’introduction de l’Islam en Egypte, comme l’attaque brutale sur les chiites dans le village de "Abu Nomros", tuant et en trainant sur les routes quatre d’entre eux, et la Déclaration du Jihad dans le stade, appelant à l’engagement de terroristes mercenaires dans la guerre en Syrie, tout comme la prolifération des groupes de "promotion de la vertu et la prévention du vice », et l’émergence de lynchages et pendaisons aux lampadaires.

Si l’on ajoute à cela la série continue de torture à des sit-ins dans Rabea et Nahda aux mains des milices, les Frères musulmans et leurs alliés, nous nous trouvons en face d’un scénario sauvage, barbare et hors la loi sans droit à la différence. L’objectif est ainsi devenu que nous nous éliminions par nous-mêmes, et que notre châtiment aille à notre propre corps et non pas vers nos véritables ennemis.

Ainsi, nous étions destinés à ce triste sort, mais la conscience, la vigilance et la grandeur du peuple égyptien ont sauvé l’Egypte et défait tous ces complots. Ainsi, la géniale campagne Tamarrod a su mobiliser toutes les contributions au rejet populaire de la loi des Frères musulmans à travers une campagne de signatures de plus de 22 millions de personnes signataires en moins de deux mois. Elles ont été recueillies par toutes les organisations, les classes et les catégories du peuple égyptien, même au sein des institutions de l’Etat et des organismes dans tous les gouvernorats d’Egypte. Elle a été suivie par la grande manifestation du peuple égyptien le 30 Juin, avec plus de 30 millions de citoyens rassemblant dans tous les gouvernorats d’Egypte.

Les forces armées égyptiennes s’associant à la volonté du peuple, adoptant les exigences du peuple et annonçant la feuille de route pour faire tomber le régime des Frères et de leurs alliés des forces de la droite religieuse.

Cela a mis les Etats-Unis et l’Union européenne dans une véritable crise.

C’était la première fois que les forces armées égyptiennes agissaient contre la volonté américaine depuis plus de 40 ans. C’était aussi la première fois que le peuple égyptien de toutes les obédiences, les forces politiques et les institutions s’unissent pour corriger la trajectoire de la révolution et commencer à élaborer une constitution civile et démocratique pour le pays, pour sortir de la dépendance et de la servilité.

Peut-être que c’est ce qui explique le mouvement trépidant et les vols de la navette de Ashton et Barnes et d’autres fonctionnaires en Egypte, d’une manière considérée comme une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures à travers les pratiques de pression constante pour libérer le président déchu qui est accusé de contacts avec l’étranger touchant à la sécurité nationale de l’Etat. Ce fut aussi l’objectif de ne pas dissoudre les sit-in armés et terroristes de Rabea et Nahda, dans le but d’assurer le maintien des Frères musulmans dans la vie politique égyptienne, le maintien de l’organisation des partis extrémistes religieux de droite pour continuer le complot de déstabilisation, de fragmentation et de mise sous pression de la nouvelle direction égyptienne, en essayant de semer la confusion et perturber la carte de l’avenir pour faire échouer la révolution du 30 Juin.

Nous considérons que la révolution du peuple égyptien du 30 Juin comme la correction de la trajectoire de la révolution du 25 Janvier est une extension de toutes les phases de la révolution nationale démocratique qui a commencé avec la Révolution Orabi en 1881 et s’est poursuivie jusqu’à la révolution de 1919 et la révolution en 1952...

La révolution du 30 Juin est venue pour accomplir les tâches historiques de cette révolution inachevée qui restent en suspens, surtout après la vague d’apostasie générale réactionnaire qui a balayé l’Egypte et la région depuis le milieu des années soixante-dix et a duré plus de 30 ans et ce qui s’est passé en même temps d’effondrement du mouvement de libération arabe ainsi que l’effondrement de l’Union soviétique et la montée de la tendance actuelle fasciste de droite religieuse sous des régimes autoritaires juchés sur le soupir de nos peuples depuis des décennies.

La contradiction en Egypte est maintenant non seulement une contradiction entre les forces de l’opposition politique et un groupe réactionnaire despotique qui est arrivé au pouvoir et a échoué dans la gouvernance du pays, mais plutôt l’opposition est reflétée plus profondément entre la majorité de la masse du peuple égyptien et de ses forces politiques nationales et démocratiques d’une part et les forces de la droite religieuse fasciste dirigée par des Frères musulmans, qui représentent la plus grande menace pour l’avenir de la nation et la révolution de l’autre.

Par conséquent, la révolution de Janvier et sa deuxième vague en Juin cherche à compléter l’indépendance nationale contre toutes les formes de dépendance et compromis avec les USA et pays impérialistes. Ce ne sera pas atteint sans un développement global économique, social et culturel essentiellement autonome. D’autre part, il s’agit d’une révolution démocratique établissant un Etat civil démocratique sur la base d’une Constitution protégeant les libertés et les droits économiques, sociaux, culturels et politiques des citoyens et assurant le contrôle et la participation populaire ainsi que la liberté de former des partis politiques, des syndicats et associations en mettant l’accent sur la séparation de la religion et de la politique et l’interdiction des partis religieux.

Cette révolution, le plus important, a une dimension sociale qui est basée sur la redistribution des revenus et de la richesse dans la société dans l’intérêt de la majorité des masses laborieuses, protégeant les droits des pauvres et des groupes vulnérables dans la société et permettant aux travailleurs et aux paysans de former leurs syndicats afin d’assurer la poursuite de la révolution dans la réalisation de ses objectifs et de les déplacer vers un stade supérieur dans la voie de la révolution sociale au profit des classe travailleuses.

Notre analyse de la nature des contradictions dans le moment présent et la nature des tâches fondamentales de la Révolution du 30 Juin comme une étape décisive importante des étapes de la révolution nationale démocratique nous pousse à la nécessité d’une démarche politique correcte d’alliances au stade actuel . Nous voyons la nécessité de poursuivre l’alliance de toutes les forces démocratiques nationales pour faire face au danger du fascisme religieux et donc la nécessité de maintenir le Front de salut national et son noyau de partis politiques et tendances (libérale, national et de gauche), répondant à des tentatives pour défaire ou affaiblir ce front, sous le prétexte de la fin à sa mission, qui ne sera réalisée qu’après avoir réussi à éliminer le risque de forces fascistes, en mettant l’accent en permanence sur le fait que l’alliance des forces socialistes et progressistes et l’unité de leur lutte est la garantie de la poursuite de ce large front, en stoppant l’hésitation de toutes les forces qui ne veulent pas faire face au pouvoir des Frères musulmans.

Encore une fois, l’unité des mouvements révolutionnaires de la jeunesse et des coordinations, empêchant l’escalade des contradictions internes entre eux, est une question très importante pour assurer une orientation correcte pendant la période de transition avec la nécessité d’impliquer efficacement les jeunes dans l’évaluation des institutions pour être formés pour prendre les responsabilités de base dans la phase suivante.

Nous devons évaluer ce qui s’est passé le 30 Juin objectivement et correctement, rejetant toutes les positions tendancieuses, visant à fausser le résultat historique du peuple égyptien, des forces de la contre-révolution représentée par Frères musulmans et leurs alliés, des forces de la droite religieuse fasciste dans le pays et leurs alliés à l’étranger des pays impérialistes des États-Unis et en Europe.

Ce sont ceux qui se sont empressés de décrire ce qui s’est passé comme un "coup d’Etat militaire" ...

C’est normal de la part des ennemis de la révolution et c’est compréhensible de la part de nombreuses forces et mouvements centristes pour atteindre leurs propres intérêts étroits et des objectifs égoïstes. Pourtant, il est curieux qu’ils partagent ce même point de vue avec certaines forces qui se prétendent de gauche révolutionnaire sur la base de catégories de dogmes rigides historiques, discours stéréotypés et des clichés fixes qu’ils réitère l’armée, le régime militaire et le coup d’Etat militaires sans analyser la réalité et la vérification concrète des faits de la vie réelle et les pratiques réelles sur le terrain, qui soulignent que ce qui s’est passé était une révolution populaire avec laquelle l’armée égyptienne se range.

Nous devons également analyser les attitudes historiques de l’armée égyptienne au lieu de l’application arbitraire de textes rigides sur le terrain. Dans ces moments, nous devons tirer les leçons et les expériences fournies par notre peuple égyptien de sa sagesse et de son sens révolutionnaire. Le plus dangereux est que cette mauvaise position détourne l’attention de l’ennemi principal des masses populaires à l’heure actuelle, qui est le risque de la droite fasciste religieuse et leurs régimes terroristes dans le Sinaï et le déploiement de leurs partisans dans des tentatives sérieuses désespérés pour attaquer la révolution du peuple égyptien et contourner leur volonté de renverser la domination des Frères musulmans et de corriger le cours de la révolution et de mettre une nouvelle constitution et de prendre des décisions sociales urgentes.

D’autre part, nous devons aussi tenir fermement face aux symboles de partisans du régime de Moubarak et de leurs organes médiatiques qui veulent faire une croix sur la révolution de Janvier et la déformer afin de justifier les crimes du régime de Moubarak et d’échapper à leur responsabilité en charger les Frères de tous les problèmes de la situation précédente. Nous assurons que si le peuple n’avait pas été pour la Révolution de Janvier 2011, il n’aurait pas réussi la Révolution du 30 Juin et ne serait pas en mesure de révéler les crimes du pouvoir obscurantiste faisant de la religion. Par conséquent, nous réitérons notre position que la révolution du 30 Juin est la deuxième vague plus profonde et plus mûre de la révolution du 25 Janvier. Il s’agit d’une correction de sa trajectoire. Le renversement du pouvoir des Frères musulmans n’a jamais signifié le retour aux pratiques et aux crimes du régime de Moubarak.

La révolution du 30 Juin doit compléter ce que la révolution du 25 Janvier n’a pas réussi à accomplir et lutter pour balayer tous les préjudices du régime de Moubarak et celui des Frères musulmans. C’est une confirmation que nous voulons faire tomber le noyau de ces régimes et de démolir les fondations sur lesquelles elles ont été établies et construire un nouveau système pour atteindre les objectifs et les aspirations de notre peuple et de ce qu’il exige de changements radicaux dans les politiques, les pratiques et les institutions, pour jeter les bases pour de nouvelles situations basées sur la libération éclairée de notre culture nationale, la libération des gens de tous les aspects de la paupérisation, de l’exploitation, de l’arriération, de l’ignorance et de l’extrémisme, mettant fin aux discriminations sur la base de la religion, du sexe ou de l’origine ethnique.

2. Notre position sur la phase de transition et son programme

Nous pensons que la phase de transition et de la Déclaration d’une carte de l’avenir, en dépit de nos réserves sur certains aspects ainsi que sur les points clés de la récente déclaration constitutionnelle, jette les bases d’une nouvelle ère et est basée sur la légitimité révolutionnaire de millions de révolutionnaires du peuple égyptien, le 30 Juin. Elle peut être le principal objectif légitime révolutionnaire de renverser la domination des Frères musulmans et leurs alliés, et en même temps de travail pour construire un nouveau système pour atteindre les objectifs nationaux démocratiques de la Révolution de Janvier.

Par conséquent, nous ne devons pas perdre de vue le fait que la lutte pour mettre fin au régime des Frères et des restes de régime de Moubarak est la tâche principale de cette légitimité révolutionnaire en plus de la quête pour la formation d’un régime alternatif et des actions concrètes pour installer et développer la base sociale de la révolution. Il faut comprendre aussi que le gouvernement, qui a été formé sur la base de cette légitimité révolutionnaire doit être d’abord fidèle aux exigences de la volonté populaire qui a pris les rues le 30 Juin et 26 Juillet et son rôle principal consiste à utiliser tous les moyens pour mettre en œuvre cette volonté et compenser les obstacles devant sa réalisation.

Notre opinion est que les politiques du gouvernement de transition sont encore loin de l’esprit de cette légitimité révolutionnaire. Il a toujours ce rythme lent traditionnel comme si il arrivait dans des conditions normales. Cela se reflète également dans des positions clairement d’indécision et d’inaction face aux forces de la terreur et de l’extrémisme.

Certains hauts fonctionnaires des institutions de l’Autorité provisoire parlent de réconciliation nationale et de la nécessité d’intégrer les Frères musulmans dans le processus politique sans faire de distinction entre cadres meurtriers terroristes et dirigeants de Frères musulmans et leurs supporters, d’une manière incompatible avec la légitimité révolutionnaire et contredisant la volonté du peuple. Nous insistons sur la nécessité de corriger ces situations rapidement parce qu’en continuant dans cette situation, l’hésitation et la lenteur conduiraient à l’érosion et à l’affaiblissement de la révolution et donneraient une chance à ses adversaires et ennemis pour reprendre progressivement leur équilibre. Ce ne serait pas permis par le peuple égyptien et les forces politiques révolutionnaires des jeunes qui doivent rester présents dans les champs et sur les places de la révolution supervisant la performance du gouvernement pour garantir l’exécution de leur volonté révolutionnaire.

D’autre part, il doit y avoir une forte expression claire de l’autorité de transition pour l’indépendance de la décision égyptienne et le respect de la souveraineté nationale, libre de toute dépendance de l’Amérique et de commencer à diversifier les sources d’armement et se rapprocher d’autres conglomérats mondiaux afin de rétablir l’équilibre dans nos relations internationales d’une manière nous aidant à protéger notre révolution dans la phase suivante.

Nous devons continuer strictement face au terrorisme et résoudre les sit-ins armé de Rabea et Nahda, parce que le retard à faire face à ces avant-postes terroristes aura des pertes beaucoup plus importantes que la résolution rapide dans le cadre de la loi. Nous sommes d’accord avec les forces exigeant la dissolution Frères musulmans comme groupe reconnu, et la nécessité de lutter contre le terrorisme, l’extrémisme religieux et la pensée obscurantiste et les politiques de discrimination contre les femmes et les Coptes, complètement dans la sécurité, les aspects politiques, culturels et les médias et au sein de chacune des institutions de l’État, de manière à assurer le succès dans la construction d’un Etat civil moderne, démocratique et construire un régime démocratique national pour atteindre les objectifs et les aspirations du peuple égyptien.

La décision d’éradiquer ces avant-postes terroristes soi-disant "sit-in" demande que le peuple entoure le nouveau pouvoir, qui a été assuré clairement le 26 Juillet. Pourtant, ce ne sera pas définitif et sans appel, tant que cette autorité montre décision et clarté dans l’application de la loi sur le terrain, une assurance significative dans le maintien de la sécurité et la régularité des services, et alléger les souffrances des travailleurs du peuple égyptien sous la forme d’actions concrètes directement : comme la loi du salaire minimum et maximum le maximum ne devant pas dépasser 15 fois le salaire minimum, un contrôle strict sur les prix, l’exemption des petites et moyennes exploitations agricoles de leurs dettes accumulées, le rétablissement de l’emploi temporaire, la restauration et l’exploitation de sociétés détenues par le secteur public, avec des décisions judiciaires émises pour leur retour... etc, des actions possibles pour faire en sorte que la grande majorité du peuple égyptien sente que la révolution qu’il a faite était en sa faveur, afin qu’il lui redonne plus de soutien.

Nous insistons sur la nécessité de réécrire la Constitution complètement sans greffage, révision ou amendement. C’est au premier rang des tâches de la phase de transition. La Constitution des Frères Musulmans et des Salafistes de 2012 est déformée, sectaire et contre les libertés individuelles et publiques, la liberté de pensée et d’expression, les droits des femmes et des enfants et les droits des travailleurs, des paysans et des ouvriers. Dans la nouvelle constitution, l’article II de la Constitution de 1971 doit revenir. Il stipule que les principes de la charia islamique sont la source principale de la législation sans aucune augmentation ou addition [1].

Aussi doit être stipulé la nécessité de ne pas créer des partis sur une base religieuse, et l’annulation de tous les partis existants ne remplissant pas ces conditions, ainsi que mettant l’accent sur la séparation entre la religion et la politique. Il doit également être un texte clair et explicite pour maintenir la propriété publique et coopérative protégée par les dispositions constitutionnelles nécessaires. Le droit des peuples à choisir la voie de leur développement économique et social doit être respectée et aucune mesure pour la perpétuation du système capitaliste ou de tout autre système ne doit être dans la Constitution.

Nous voyons la nécessité de stipuler des moyens efficaces de contrôle populaire sur les institutions de l’organe exécutif et l’activation du rôle de la participation populaire, en s’assurant que les lois ne transgressent pas de droits et libertés constitutionnels. Enfin, les droits économiques et sociaux des citoyens doivent être soulignés clairement et être contraignants pour l’Etat et en particulier le droit à la santé, l’éducation, l’emploi, le logement et la protection des droits des travailleurs et des paysans, comme producteurs de la richesse et des biens dans tout le pays.

3. Unir les efforts des forces de gauche

Tous ces défis, les actions et les événements nécessaires à la prochaine étape, notamment la période de transition, nécessitent une présence effective et des efforts unifiés des forces de gauche égyptiennes face à des forces de droite fascistes, ainsi que face aux forces de droite capitalistes en général . Les partis et les forces de la gauche n’auront aucune possibilité d’influencer et d’agir sans unité et cohésion. Nous insistons sur la nécessité d’accélérer le rythme de l’unité et de la formation d’une direction unifiée des partis socialistes comme la première étape nécessaire et urgente dans les circonstances actuelles. Tout retard dans la formation de cette direction aura de graves conséquences non seulement pour l’avenir des forces de gauche, mais aussi sur l’avenir de la révolution égyptienne.

Vive la révolution du grand peuple égyptien

 

Vive les révolutions du 25 Janvier et du 30 Juin !

3 août 2013 Le Comité central - le Parti communiste égyptien


Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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