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LE POUVOIR PROVOQUE LE PEUPLE EGYPTIEN :

DES COMMANDOS "PRO-MOUBARAK"

ATTAQUENT LES MANIFESTANTS

Au moins cinq cents blessés
dans les affrontements au Caire

Elodie Auffray et Luc Peillon, envoyés spéciaux au Caire, et Libération.fr

 

Place Tahrir.

Place Tahrir. (REUTERS)

 

LE CONTEXTE - La situation s'est gravement crispée ce mercredi après-midi, quand des partisans de Moubarak ont ouvert les hostilités avec les opposants sur la place Tahrir au Caire, l'épicentre de la révolte. Hier soir, le président Moubarak a réaffirmé sa détermination à rester au pouvoir jusqu’à la présidentielle en septembre, et ce malgré une mobilisation monstre mardi, rassemblant près de deux millions de personnes en Egypte.

17h50 Au moins 500 blessés dans le secteur de la place Tahrir, selon un médecin dans une mosquée transformée en hôpital de campagne tout près de la place.

16h40 Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon «condamne fermement» des attaques «inaceptables» contre «des manifestants pacifiques».

Deux cocktails Molotov ont atterri dans la cour du Musée égyptien, qui abrite des trésors inestimables de l'Antiquité pharaonique, tout près de la place Tahrir.

--> A lire, le récit de Aalam Wassef, notre blogueur en direct du Caire, ici.

16h30 On compte des centaines de blessés parmi les manifestants place Tahrir, selon des journalistes de l'AFP. Des partisans de Moubarak jettent maintenant des blocs de pierre sur les manifestants depuis les toits d'immeubles surplombant la place.

 (Goran Tomasevic / Reuters)

16h20. Les partisans de Moubarak sont pour beaucoup des policiers en civils, probablement envoyés par le pouvoir, et des Egyptiens pauvres payés pour venir se battre. Aux dires de témoins cairotes, ils sont arrivés par bus entiers ce matin. Sur les images, (voir ci-dessous), certains sont venus à cheval et même à dos de dromadaire place Tahrir. Armés de bâtons, ils jettent des pierres dans la foule, qui comprend des femmes et des enfants. Notre envoyé spécial, Luc Peillon, témoigne de scènes d'extrêmes violences. Notamment envers les photographes et les journalistes, visés par les pro-Moubarak. Certains sont tabassés, d'autres arrêtés. Des coups de feu, sans doute de semonce, retentissent.

16h15. On apprend que deux journalistes suédois du quotidien Aftonbladet ont été pris à partie ce mercredi par la foule au cours d'un reportage dans un quartier pauvre du Caire, avant d'être arrêtés, puis relâchés quelques heures plus tard par un militaire venu sur place.

16h10. Des images spectaculaires de l'attaque, à cheval et à dos de dromadaire, des partisans de Moubarak:

16 heures. Le journaliste belge Serge Dumont a été «molesté», «tabassé», puis «emmené par des personnes non identifiées en civil» alors qu’il couvrait une manifestation pro-Moubarak au Caire,  annonce la rédaction du quotidien belge Le Soir, pour lequel il travaille.

15h30. Tirs de semonce de l'armée dans le centre du Caire, sans doute pour disperser la foule, selon des témoignages. L'armée n'intervient pas, elle semble seulement s'interposer dans certains cas entre partisans et adversaires de Moubarak. Les tirs de semonce ont été acclamés par les anti-Moubarak, qui y voient une volonté de l'armée d'empêcher les pro-Moubarak de continuer leurs provocations.

15h15. La violence redouble place Taalat Harb, près de la place Tahrir, au Caire. Des centaines de partisans de Moubarak sont armés de bâtons et s'en prennent aux manifestants qui réclament le départ du président. Certains sont juchés sur des chevaux ou des chameaux. Dans un hôtel proche de la place, un photographe a été recueilli, sérieusement amoché. L'objectif de son appareil photo a été arraché, il a reçu des coups de la part de manifestants pro-Moubarak soucieux qu'aucune photo ne soit prise de ces affrontements.

 

15 heures. Des coups de feu sont échangés place Tahrir selon l'envoyé spécial de la chaîne d'infos en continu, LCI.

 

14h49. Les Frères musulmans refusent que Moubarak reste jusqu'en septembre (communiqué)

14h30. Des affrontements violents continuent de se produire entre anti- et pro-Moubarak sur la place Tahrir. Les pro-Moubarak, qui sont plusieurs centaines, peut-être plus d'un millier, tentent de prendre le contrôle de la place, que les anti veulent conserver. C'est un combat pour garder cette grande place au centre de la capitale égyptienne, rapporte notre envoyé spécial Luc Peillon. Il y a des dizaines de blessés. «Où est l'armée ? Que fait l'armée ?» demandent les anti-Moubarak. Un pro-Moubarak sur lequel les manifestants ont semble-t-il trouvé une carte de police est en train de se faire lyncher. Les manifestants y voient la preuve que les pro-Moubarak sont des policiers en civil ou des membres des services secrets.

13h30. La situation est de plus en plus violente place Tahrir. Les pro-Moubarak et les anti-Moubarak s'affrontent à présent à coup de grosses pierres, témoigne notre envoyé spécial, Luc Peillon. L'armée semble avoir déserté la place.

13h15. Trois mouvements de la coalition anti-Moubarak ont affirmé dans un communiqué que des policiers en civil sont entrés en force place Tahrir au centre du Caire, où campent depuis neuf jours des milliers de manifestants réclamant le départ du président Hosni Moubarak.

13 heures. Situation tendue place Tahrir, au Caire, épicentre de la révolte. «Des supporters pro-Moubarak ont réussi à rejoindre la place, forçant les barrages», raconte Luc Peillon, l'un de nos envoyés spéciaux au Caire. «La situation est tendue. Des bagarres éclatent. De plus en plus nombreuses et violentes.» Les anti-Moubarak restent majoritaires, ils sont plusieurs milliers contre quelques centaines de supporters du président contesté.

 

(2 février, des pro-Moubarak sur la place Tahrir au Caire, Reuters)

 

12h20. Un appel à une manifestation antigouvernementale massive vendredi est maintenu malgré l'ordre de l'armée intimant aux manifestants de rentrer chez eux.

Midi. L'opposition se divise déjà sur l'après-Moubarak. La suite ici.

 

--> A lire: L'analyse de Christophe Ayad sur les bouleversements géopolitiques au Proche-Orient.

11h45. Le Parlement égyptien a suspendu ses séances jusqu’à la révision des résultats des dernières élections législatives, entachées par des accusations de fraude et de violences.

11h25. Nouvelle annonce à la télévision d’Etat: le couvre-feu en vigueur depuis vendredi au Caire, à Alexandrie et à Suez a été allégé.

11h20. L'accès à internet est en partie rétabli en Egypte, après plus de cinq jours de coupure.

11h10. «Il est 23h00 environ quand le président Hosni Moubarak prononce les dernières paroles d’une allocution télévisée dont les conséquences seront tragiques
--> A lire, nouveau post sur le blog «Cris d'Egypte».

11h07.  L'armée égyptienne a appelé les manifestants à rentrer chez eux pour permettre le retour de la sécurité et de la stabilité, dans un communiqué lu à la télévision d'Etat.

--> L'interview de deux politologues français d'origine égyptienne sur les mouvements à l'oeuvre dans le monde arabe

11 heures. Contre-manifs. Sur la place Taalat Hard, au Caire, ils sont une petite centaine d'hommes venus manifester... leur soutien au président Moubarak. Ils ont déboulé avec des chauffeurs de taxis, raconte notre envoyée spéciale, Elodie Auffray. Concert de klaxons et slogans sur le mode: «Hosni ne part pas», «On aime Hosni». Ce n'est pas la première fois que ces partisans de Moubarak descendent dans la rue, ils étaient quelques centaines hier et quelques poignées devant le siège de la télévision d'Etat. «Pour la plupart, ce sont des policiers en civil, envoyés là par Moubarak», dénoncent certains Cairotes.

10h30. Communiqué de Nicolas Sarkozy: «A la suite du discours du président Moubarak, le président de la République réitère son souhait qu’un processus de transition concret s’engage sans tarder et permette de répondre au désir de changement et de renouvellement exprimé avec force par la population.»

 

 

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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