Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

AFFAIRE DES FINANCEMENTS

OCCULTES

DE LA CAMPAGNE

D'EDOUARD BALLADUR

 

Le juge Van Ruymbeke serait en possession d'un document troublant

 Information du jour : France Info cite une source judiciaire selon laquelle le juge Van Ruymbeke disposerait d'un document prouvant que l’Arabie Saoudite aurait bien effectué un virement de 10 millions d'euros (qui correspondrait à un acompte dans le contrat Sawari II) le 26 avril 1995. «C'est à cette même date, le 26 avril, que 10 millions 250 mille francs ont été versés en espèces, au Crédit du Nord, sur le compte de l’AFICEB, l’Association pour le financement de la campagne d’Edouard Balladur. De l’argent à la provenance incertaine, même si les Balladuriens ont toujours évoqué les recettes de la vente de gadgets et de tee-shirts lors des meetings électoraux», écrit le site.

L'affaire Karachi est un long feuilleton judiciaire et politique. Il commence en 1994 lorsque le gouvernement d'Edouard Balladur conclut des gros contrats d'armement : en septembre, le contrat Agosta pour la vente de sous-marins au Pakistan pour environ 830 millions d'euros et en novembre, le contrat Sawari II portant sur des frégates à l'Arabie saoudite pour quelque 3 milliards d'euros.

Mais en mai 1995, dès son arrivée à l'Elysée, Jacques Chirac ordonne une révision de ces contrats. Il fait stopper en 1996 les versements de commissions, légales jusqu'en 2000, en raison de soupçons de rétrocommissions illégales. Selon l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, il s'agissait de s'attaquer au «trésor» d'Edouard Balladur, candidat à la présidentielle de 1995.

Un attentat en guise de représailles après l'arrêt des commissions ?

Le 8 mai 2002, un attentat fait 15 morts à Karachi (sud du Pakistan), dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN), travaillant à la construction d'un sous-marin. En 2009, après avoir longtemps privilégié la piste islamiste, l'enquête sur l'attentat du juge Marc Trévidic s'oriente vers l'hypothèse de représailles pakistanaises, après l'arrêt des versements de commissions liées au contrat Agosta.


En avril 2010 , le journal Libération révèle que la campagne d'Edouard Balladur aurait reçu 10 millions de francs pouvant provenir de commissions sur le contrat pakistanais. L'ancien Premier ministre conteste tout financement illégal. En septembre 2011, après l'audition de témoins et des perquisitions, le juge van Ruymbeke met en examen Ziad Takieddine pour «complicité et recel d'abus de biens sociaux». Il est soupçonné d'être un intermédiaire dans le contrat pakistanais.

Les femmes d'hommes de l'ombre «balancent»

L'affaire s'accélère encore le 21 septembre : Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, est mis en examen pour «recel d'abus de biens sociaux». Il est accusé par sa femme d'avoir dans les années 1990 rapporté de l'étranger, avec Ziad Takieddine des valises d'argent remises à Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur.

Le lendemain, Nicolas Bazire est mis en examen pour complicité d'abus de biens sociaux.

Le 23 septembre, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel et recel après des révélations sur une conversation téléphonique, le 14 septembre, entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, dans laquelle l'ex-ministre de l'Intérieur prévient Thierry Gaubert que sa femme «balance beaucoup» aux enquêteurs.

LeParisien.fr

Tag(s) : #Politique française
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :