LES FACES CACHEES DE L’IDENTITE NATIONALE (1/2)

L’IDENTITE EN CARTE

Nicolas Sarkozy et ses sous-ordres donnent à « l’identité nationale » la dimension de la carte informatisée, en plastique bleuté, que les visages noirs ou bronzés, doivent exhiber au moindre jappement de la maréchaussée.

Mais pourquoi cette gymnastique policière ?

La « carte d’identité », c’est son nom, est indispensable, au nom du ‘maintien de l’ordre’,  pour enregistrer, trier, ficher tous les citoyens. Elle constitue la première base de données (qui sera complétée par les cartes vertes, bleues, les renseignements fournis sur les militants par les patrons dans les entreprises, les PV divers, les listes noires de toutes sortes).

La « carte d’identité » constitue le premier volet du « fichage » officiel.

Gare à ceux qui ne possèdent pas ce viatique !

Car on a ou on n’a pas ce fameux « laissez-passer ». La réquisition policière vise à faire le tri entre les uns et les autres.

Mais pourquoi ne pas imposer, tout simplement, aux « sans papier », une ‘toile’ (jaune de préférence) qu’ils devraient arborer, en permanence et en évidence, sur leurs vêtements ? Les autres, ceux qui possèdent des ‘pièces d’identité’, pourraient circuler tranquillement sans être questionnés.

Mais, direz-vous, comment discerner ceux qui, « sans toile jaune », trichent, en faisant croire qu’ils sont en « règle »? Le « Vos papiers ! » mobilise beaucoup de policiers, au tournant d’un couloir du métro, mais combien, parmi les passants, sont interrogés ? De nombreux fautifs ne sont pas démasqués.

Brice Hortefeux doit passer des nuits blanches en songeant à cette carence, question de sécurité. Peut-être pourrions-nous lui suggérer une solution.

C’est bien simple : pourquoi ne pas obliger toute personne, à partir de trois ans, de porter un badge bien immatriculé avec son nom, son adresse, avec date et lieu de naissance, son adresse ‘courriel’, son numéro de sécurité sociale, le code secret de sa carte bleue, son affiliation syndicale et politique, et pour les scolaires, le dernier carnet de notes dûment signé.

Ainsi, chacun porterait sur lui son ‘curriculum vite’ (son CV), bien en vue, afin de permettre un contrôle rapide, et développer de cette manière, le climat de totale sécurité auquel chaque citoyen aspire.

Seuls les esprits chagrins pourraient rechigner.

Pas, comme dit Sarkozy, ceux qui n’ont rien à se reprocher.

Jean LEVY