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Sauvons l'Ecole

 
AUX COTES DES SALARIES :
 
LES LYCEENS DANS TOUTE LA FRANCE
 
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In NouvelObs

 

650 selon l'UNL, sont perturbés ce matin, des incidents, tournant parfois à l'affrontement entre jeunes et forces de l'ordre, sont signalés dans plusieurs villes.

 

L'UNL, premier syndicat lycéen, a, elle, fait état de 650 lycées mobilisés, dont 400 bloqués.

Des incidents ont émaillé les blocages de lycées dans plusieurs villes, tournant parfois à l'affrontement entre jeunes et forces de l'ordre, notamment à Nanterre et Lyon, et donnant lieu à des interpellations.

 

A Paris, une vingtaine de lycées (sur une centaine au total) étaient mobilisés, dont Charlemagne, Jean-Lurçat, Voltaire, Rabelais, Sophie-Germain, François-Villon, Fénelon, Camille-Sée, selon l'UNL, qui précise que des "AG (assemblées générales) ont lieu ou sont prévues dans beaucoup de lycées". "La priorité est mise sur la mobilisation de demain" mardi, nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a affirmé l'UNL.

Les portes du lycée Colbert à Paris (Xe) étaient également bloquées par des poubelles et des palettes. Turgot (IIIe) a été bloqué dès 8h, provoquant un important embouteillage place de la République, noeud de circulation important du centre de Paris.

 

Plus de la moitié des lycées de Seine-Saint-Denis, 36 sur 64, étaient bloqués lundi matin, ainsi que 4 collèges, confirmant un renforcement du mouvement, a-t-on appris auprès de la préfecture du département. En fin de matinée, on comptait 22 interpellations chez les lycéens selon la préfecture, qui précisait que "l'ambiance était plutôt tendue sur l'ensemble du département et le préfet très attentif à la situation".

 

Au lycée Doisneau, situé face au quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), tous les accès étaient cadenassés et les professeurs étaient empêchés d'entrer, a expliqué par téléphone à l'AFP Julien Provost, lycéen, l'un des organisateurs du mouvement.

 

A Bordeaux, le prestigieux lycée Montaigne était bloqué lundi matin par des lycéens qui ont été rejoints par des étudiants. Un important dispositif policier a été déployé autour de cet établissement situé au centre-ville. D'autres établissements du centre-ville, comme le lycée Camille-Jullian, et de la rive droite de la Garonne ont également été perturbés. Quelque 800 lycéens, selon la police, ont ensuite manifesté en fin de matinée dans la ville.

Sur les réseaux sociaux, des élèves faisaient état de blocages de plusieurs établissements, comme Michelet à Nantes, Estienne-d'Orves à Nice ou Chevrollier à Angers, Alain-Fournier à Bourges.

 

Incidents, affrontements, et interpellations

 

Des incidents ont émaillé le blocage du lycée Joliot-Curie de Nanterre. Dès 8h, environ 300 élèves de ce lycée, toujours en pointe dans les mouvements sociaux, ont empêché les accès à l'établissement, tandis que les forces de l'ordre s'étaient positionnées derrière les grilles. Des parents et des élus se sont d'abord interposés entre eux et les élèves, mais après des pots de yaourt vides, des pierres ont vite été jetées sur les policiers, notamment par des jeunes cagoulés.

Peu avant 11h, cela avait tourné à l'affrontement. Tout le mobilier urbain alentour, des abribus, des cabines téléphoniques, a été détruit et les débris étaient utilisés par des jeunes comme projectiles sur des policiers et gendarmes. En face, les forces de l'ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball. Il a été procédé à au moins une interpellation.

 

A Lagny, en Seine-et-Marne, un policier a été blessé par des jets de pierre. A Combs-la-Ville, dans le même département, des cocktails Molotov ont été lancés en direction des forces de l'ordre devant le lycée professionnel Jacques-Prévert lors d'un rassemblement de lycéens, a-t-on appris lundi de source policière. Devant ce même établissement, un inconnu a "exhibé un fusil en direction des forces de l'ordre" et au moment où les policiers ont voulu l'interpeller, l'homme s'est "noyé dans la foule avant de prendre la fuite". Sur l'ensemble du département de Seine-et-Marne, "2.800 lycéens" manifestants ont été recensés lundi en fin de matinée et les policiers ont procédé à "14 interpellations pour jets de projectiles sur les forces de l'ordre", a-t-on précisé de même source.

 

Des incidents ont également eu lieu aux alentours d'une "dizaine d'établissements" du Val-de-Marne, selon une source policière. A chaque fois, les forces de l'ordre ont été la cible de projectiles.

 

A Lyon, où des incidents se sont également produits la semaine passée dans le centre, "des groupes mobiles" de lycéens circulaient en cortège en début de matinée, "commettant des dégradations sur leur passage", dans les VIIe et VIIIe arrondissements, à la périphérie est de la ville, selon la préfecture du Rhône. "Un abribus a été brisé et un véhicule en stationnement endommagé", selon cette source. Quelque 300 lycéens manifestaient lundi matin dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, certains commettant des dégradations, renversant des voitures, dont au moins une a été incendiée. Des CRS ont tenté de les disperser à l'aide de bombes lacrymogènes.

 

A Nice, la radio Virgin Cote-d'Azur a signalé des affrontements entre des lycéens et des policiers se déroulant depuis 10h. Une voiture aurait été brulée à Don Bosco, toujours selon la radio.

 

Treize lycéens ont été interpellés à Franqueville-Saint-Pierre, près de Rouen, à la suite de dégradations commises lundi matin, a-t-on appris auprès des gendarmes. Un abribus a été cassé, deux voitures retournées et des pierres lancées contre des véhicules de gendarmerie, a-t-on précisé de même source.

 

Dans l'Oise, neuf lycéens ont été interpellés  lundi matin après des dégradations en marge de manifestations, a-t-on appris auprès de la préfecture. Entre 1.500 et 1.700 lycéens ont manifesté dans le département et les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations dans les communes de Méru et Chantilly, à la suite de bris de vitres sur des véhicules légers, a-t-on précisé de même source. Le rectorat d'Amiens a indiqué par ailleurs que quatre lycées ont été bloqués lundi matin dans l'académie.

 

A Mulhouse (Haut-Rhin), la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation d'environ 400 lycéens. Le cortège, dont les rangs ont grossi au fur et à mesure qu'il passait devant les différents lycées de la ville, a bloqué par endroits la circulation des trams. Deux voitures ont été dégradées, dont l'une légèrement, ainsi qu'un scooter.

Une autre manifestation d'environ 200 lycéens a également été dispersée par la police avec des gaz lacrymogènes à Montbéliard (Doubs). Trois personnes ont été interpellées, selon la police.

 

Plusieurs personnes ont également été interpellées suite à des dégradations en marge de manifestations à Thionville et Forbach, où les lycéens étaient environ 500 à chaque fois.
 

En revanche, aucun incident particulier n'a été signalé dans les deux plus grandes villes de Lorraine : 1.000 à 1.500 lycéens ont défilé dans les rues de Metz et 400 à Nancy.

 

Tag(s) : #Lutte de Classe
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