Mercredi 22 juin 2011, le tour de la presse économique par Marco Mosca.


Le Parisien publie un document de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France qui épingle la Régie Immobilière de la Ville de Paris, un bailleur social de la ville, pour avoir payé grassement plusieurs employés sans motif évident. A l'image de cette Madame Z payée 4.000 euros pour trois jours de présence par semaine, et n'ayant aucun bureau. Ou bien de ce Monsieur Y, président d'une filiale de la RIVP qui touche 11.666 euros par mois pour un temps partiel...

Dans un petit paragraphe du rapport, il est notament question de "la situation particulière des personnalités" et de ces élus logés dans les immeubles du bailleur. Si le président de la RIVP a "envoyé un courrier à toutes ces personnes afin de leur demander, par souci d'exemplarité, de quitter leur logement", les réponses ont été diverses.

L'avocat de Jean-Pierre Chevènement a dit niet. Le président d'honneur du MRC ne veut pas quitter son 120 m² du 5e arrondissement loué 1.271 euros. Fadela Amara ne veut pas non plus abandonner son 50 m² dans le XIIIe arrondissement loué 525 euros par mois...

Dans un communiqué diffusé mercredi, la RIVP qui réagit au papier du quotidien, a "regretté" ne pas pouvoir obtenir le départ de personnalités qui restent locataires dans son parc de logements.


Et aussi...

La chasse à la fraude a permis de détecter un nombre d'escroqueries en hausse et un préjudice colossal, de 3,3 milliards d'euros, indique Le Parisien. "L'an dernier, 3,3 milliards d'euros de fraudes ont pu être détectées. La majeure partie de cette somme – 2,4 milliards d'euros- est due à la fraude dite fiscale. Cependant, les 457 millions d'euros volés à la Sécu sont aussi révélateurs puisque, en quatre ans, ce dernier chiffre a doublé: il n'est pas certain que le nombre de fraudeurs ait augmenté, mais la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF), qui pilote les opérations au ministère du Budget, entend ne rien laisser passer".

Le Parisien évoque également le "chiffre noir" des arnaques aux cotisations sociales, estimé entre 15 et 20 milliards d'euros. Le porte-parole du gouvernement François Baroin s'est réjoui mercredi des "résultats importants" obtenus dans la lutte contre les fraudes fiscale, sociale et douanière.

Dans un rapport parlementaire, la fraude aux prestations et cotisations sociales est évaluée à plus de 20 milliards d'euros par an. François Baroin a indiqué que les contrôles fiscaux avaient rapporté 16 milliards d'euros en 2010.
 

Des lettres saisies lors d'une perquisition au siège des laboratoires Servier le 7 février dans le cadre de l'enquête sur le Mediator montrent que le groupe a financé des activités promues par l'ancien ministre Philippe Douste-Blazy, révèle Le Canard enchaîné. Le journal satirique propose des extraits de lettres témoignant de liens d'intérêt répétés entre Jacques Servier et Philippe Douste-Blazy, dans les années 1990.

 

Dans l'un de ces courriers, daté de 1992, Philippe Douste-Blazy, nommé ministre de la Santé en mars 2004, écrit ainsi au fondateur du groupe Servier pour le remercier "très sincèrement" d'une subvention mise "à la disposition du Forum européen de la santé afin d'organiser la première université de la santé".

Dans une autre lettre, du 19 février 1993, l'ancien ministre demande un financement pour le "projet Monica" consacré à l'étude "des infarctus du myocarde de Haute-Garonne". Financement accordé quelques mois plus tard, avec un chèque de 85.392 francs, selon Le Canard enchaîné.

Un chèque de 300.000 francs a également été signé par Servier le 10 avril 1998 à l'attention de la section rugby du FC Lourdes, ville dont Philippe Douste-Blazy était alors le maire.

Réponse de l'ancien ministre dans un courrier: "merci pour votre amitié, que je savais déjà fidèle".
Auditionné le 5 mai par la mission parlementaire sur le Mediator, Philippe Douste-Blazy a juré n'avoir jamais eu de "liens d'intérêt (...) vis-à-vis du laboratoire Servier". "Je n'en ai jamais eu à part un, mais c'est lorsque j'étais jeune chef de clinique. Je faisais partie d'un groupe de quinze chefs de clinique qui se réunissaient. Une fois en effet j'ai participé à une réunion de formation, c'était sur la leucémie aiguë", a-t-il précisé...

 

L'UMP lance la chasse aux binationaux. Selon Libération qui dévoile un rapport inspiré par la frange la plus radicale de l'UMP visant à limiter au maximum les cas de double nationalité. "Le projet de rapport de la mission d'information sur le droit de la nationalité en France prévoit ainsi d''exiger' des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger 'qu'elles choisissent entre la nationalité française et leur(s) nationalité(s) étrangère(s)' lors de leur demande de naturalisation".

A l'origine de ce rapport, Claude Goasguen, rapporteur de la mission et député UMP de Paris.

 

Le Parisien évoquait en début de semaine une facture salée pour la guerre française en Libye en évoquant le chiffre d'un million d'euros par jour. Libération fournit un chiffre nettement plus costaud. "Il faut ajouter à cette somme un surcoût de 100 millions d'euros dépensés depuis le 19 mars (munitions, avions Rafale dont l'heure de vol coûte 13.000 euros, missiles sol-air Scalp à 850.000 euros l'unité, déploiement du BPC Tonnerre...), a indiqué hier le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Soit, en tout, un peu plus de 2,1 millions d'euros par jour".

 

Le yacht de Bernard Madoff est en vente et met en joie le petit monde des Hedge Fund qui se réunit à Monaco du 20 au 23 juin. Le bateau de 90 pieds "un des plus rapides jamais construit" a été discrètement mis en vente à 3 millions d'euros à la conférence Gaim, selon le Financial Times.

 

Hulu, le site américain de vidéo en ligne, a été approché par un acheteur potentiel selon le Wall Street Journal qui n'a pas pu savoir son nom. Le site appartient à Disney, NBC Universal et News Corporation et a été créé en 2008. Il est accessible uniquement aux Etats-Unis. Selon le quotidien, cette offre a poussé le conseil d'administration de Hulu à envisager ses options, pour une vente éventuelle ou une ouverture vers d'autres candidats potentiels à la reprise