Nigéria, Boko Haram,
Qui entretient la chaudière ?
José fort qui fut journaliste à l'Huma a mis en ligne le texte ci-dessous concernant les exaction de la secte Boko Haram.
http://josefort.over-blog.com/2014/05/nigeria-au-dela-de-l-emotion.html
Allez donc y jeter un coup d'oeil, Canaille le Rouge partage le sens de son coup de gueule.
La Canaille à partir d'une phrase de son texte tente de tirer un ou deux fils :
Exprimer sa peine, son indignation, sa colère ne suffit pas. Il faut aller au-delà, au risque sinon d'en rester au constat. Les gouvernants nigérians ont fabriqué un monstre, le Boko Haram,
Le gouvernement nigérian fabrique-t-il tout seul ces monstres ?
Lors de la première vidéo où apparait celui sur la réalité du quel "on" tente de nous faire fantasmer, dans son dos un véhicule blindé léger (VBL) de marque Panhards fait en France sous contrôle à la vente des autorités françaises.
Qui, quand, comment fournir ces engins et les laisser à disposition des clones des talibans ?
On sait avec des drones compter les orteils d'un "terroriste" dans la jungle ou au milieu d'un désert, éventuellement le "traiter " comme on dit à l'école de guerre, mais on ne sait pas repérer un engin qui brule 120 litres de carburant au 100 km ?
Sans en rajouter à l'approbation du papier de J Fort, une précision sur les responsabilités "néo"coloniales : un des acteurs majeurs du pillage du Nigeria, c'est celui qui a la concession des ports dont celui de Lagos : un certains Bolloré, et ce, jusqu'en 2026 (pour commencer) .
C'est dire combien la France n'est pas exempte de responsabilité au Nigeria. Souvenons-nous comment Paris avec Londres et Washington ont soutenu la sécession au Biafra dont le Nigeria ne s'est jamais remis.
Il me semble que les réactions pour compassionnelles (et plus que légitimes) qu'elles soient, servent aussi d'écran à la protection d'intérêts qui sont bien loin de la volonté de libérer ces 200 lycéennes.
Le capital fabrique des talibans sur toute la planète, il s'en sert contre les peuples puis, toujours contre les peuples, au nom de l'urgence de combattre leur créature. De Kaboul à Lagos en passant par Kiev, la recette commence à être bien rodée.
Avec ce point nodal encore insupportablement confirmé : à chaque fois, ce sont les femmes qui sont en première ligne pour en subir les conséquences.
Rédigé par Canaille Lerouge
Au risque de passer pour un cœur sec, je l’affirme: les démonstrations parisiennes et obamesque par dames interposées me gênent, m’indisposent.
L’enlèvement des 200 jeunes filles par la secte Boko Haram qui sème le chaos depuis des années au Nigéria donne la nausée. L’émotion face à une telle horreur prolongée par des actions citoyennes et solidaires est compréhensible, juste, nécessaire. Les femmes, les personnalités, les artistes, les gens « de rien » qui se rassemblent pour crier « rendez-nous nos filles » ont raison d’afficher leur volonté de sauver ces gosses aux mains de tueurs fous.
Seulement fous ? Exprimer sa peine, son indignation, sa colère ne suffit pas. Il faut aller au delà, au risque sinon d’en rester au constat. Les gouvernants nigérians ont fabriqué un monstre, le Boko Haram, comme Reagan et les Occidentaux avaient accouché des Talibans en Afghanistan. Les ingrédients sont les mêmes : élites corrompues, richesses dans une partie du pays, l’autre laissée à l’abandon, appareil d’Etat gangréné bénéficiant de la complicité silencieuse des Etats-Unis et de l’Union Européenne.
Il faudra continuer à mobiliser pour obtenir la libération des 200 jeunes filles nigérianes. Dans le même mouvement, il faudra dépasser les hypocrisies faciles et médiatiques en pointant les vrais responsables du crime : ceux qui ont nourri et armé les assassins.
José Fort