Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
Le mouvement « Que la troïka aille se faire voir (QSLT) » a organisé ce samedi des manifestations de masse qui ont rassemblé plus de 800.000 personnes rien qu'à Lisbonne, et aussi dans 40 autres villes du pays.
Si les organisateurs se sont servis des réseaux sociaux pour mobiliser, ils refusent de se prononcer sur le niveau d’adhésion. En revanche des secteurs professionnels et la CGTP la grande centrale syndicale qui était dans les rues il y a 15 jours ont décidé de se joindre au défilé.
« C'est le peuple qui commande »
Les organisateurs de la QSLT n’ont pas l’intention d’imposer de mots d’ordre, mais veulent rassembler derrière la phrase : « C’est le peuple qui commande », extraite de la chanson « Grandola », hymne de la Révolution des œillets en 1974.
"Grandola" est remise au goût du jour comme symbole d’une contestation grandissante, prenant la forme d’interventions ponctuelles et de désobéissance civile. Grandola devrait retentir ce samedi soir en fin de cortège pour dire « non » à l’austérité, et « non » aux politiques de redressement de l’économie imposée par la troïka de l’aide internationale.
"Seul le peuple ordonne Des citoyens chantent Grândola, villa morena au parlement, | |
![]() En 1974, c'est une chanson de J. Afonso qui donna le signal de la Révolution des oeillets au Portugal. Une révolution qui, sans verser le sang, mit fin à une dictature de soixante ans. Une chanson, des oeillets, une révolution pacifique: drôle de pays. GRANDOLA ville brune Terre de la fraternité Dont je ne savais pas l'âge. |