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Alors que tous les médias commentent le 20ème anniversaire de la "chute du Mur", et "l'unification de l'Allemagne démocratique", comme les pierres angulaires de la "nouvelle Europe, il est bon de rappeler quelques figures de proue de cette Allemagne de l'Ouest, dès sa naissance en 1949...
Si celle-ci n'a jamais pratiqué la "dénazification", ce n'est pas par simple "anticommunisme", dans le cadre de la "guerre froide".

Extirper de l'appareil d'Etat, des administrations, de l'économie les "anciens" nazis aurait conduit à détruire les fondements mêmes de cet Etat, la bourgeoisie en tant que classe.
Le "cas Globke" éclaire cette affirmation.
'canempechepasnicolas'
 
Hans Josef Maria Globke entré le 1er novembre 1934 comme conseiller au nouveau ministère de l'intérieur du Reich et de la Prusse dirigé par le ministre

Wilhelm Frick 

il y travailla jusqu'en 1945 qu'il participa à la préparation des premiers décrets d'exécution des lois de Nuremberg (15 septembre 1935), de la loi sur la protection de la santé du peuple allemand du 18 octobre 1935 et de la loi sur l'état des personnes (3 novembre 1937).
La loi sur la modification des noms de famille et des prénoms (5 janvier 1938) et les décrets d'exécution, qui constituent les fondements du droit actuel sur les changements de nom dans l'Allemagne fédérale d'aujourd'hui, est l'œuvre de Globke. Il y était stipulé que les Juifs qui ne portaient aucun des prénoms mentionnés sur une liste en annexe devaient ajouter le prénom de « Sara » (pour les femmes) ou d'« Israël » (pour les hommes).

La « liste » pour les hommes commençait avec Abel, Abieser, Abimelech, Abner, Absalom, Ahab, Ahasja et ainsi de suite. Certains des noms sur la liste de Globke étaient une pure invention, d'autres avaient été choisis de façon étrange. On était surpris de trouver sur la liste, par exemple, « Isidore », nom que portait entre autres l'antisémite
Isidore de Séville, un père de l'Église, ou le saint patron de plusieurs églises de village en Allemagne du Sud, Isidore le Laboureur.

Globke était également responsable de la préparation des commentaires des lois et de leur explication. Sous ce rapport il fut en 1936, conjointement avec le Secrétaire d'État Wilhelm Stuckart, son supérieur hiérarchique, co-rédacteur et co-auteur du premier commentaire officiel sur les lois de Nuremberg et leurs décrets d'application. Toutefois, alors que Stuckart n'avait rédigé que la préface, le véritable commentaire de cette loi était l'œuvre de Globke.

Après 1935, Globke travailla activement avec Stuckart à renforcer les lois raciales de Nuremberg : non seulement étaient punis les rapports sexuels stricto sensu, mais aussi « les actions semblables au coït comme la masturbation mutuelle ».
Au total, au nom de tels arrêts officiels 1.911 personnes avaient été condamnées jusqu'à 1940 pour « honte faite à la race ».

Par ailleurs en 1939 Globke était associé à l'élaboration en Slovaquie du « Code juridique à appliquer aux juifs » (Kodex des jüdischen Rechts), par lequel était entamée la privation des droits pour les juifs et leur expropriation.


"Le nazi qui conseillait Adenauer", documentaire télévisé de
Jürgen Bewers et Bernhardt Pfletschinger (Allemagne, 2008).


Hans Josef Maria Globke

(né le 10 septembre 1898 à Düsseldorf; décédé le 13 février 1973 à Bonn) était un juriste au service de l'État. En tant que Secrétaire d'État de

Konrad Adenauer, il a occupé des fonctions importantes aux premiers temps de la République fédérale d'Allemagne, mais son rôle pendant la période du national-socialisme a fait de lui un personnage controversé.

Catholique fervent, anticommuniste et homme de réseau, il était juriste au Ministère de l'intérieur dès 1929. Complice de l'idéologie nazi il avait supervisé les ordonnances en 1936 sur les critères de "souillure raciale" du IIIème Reich.

La CIA a en fait couvert un bon nombre de criminel nazi dès la fin de la deuxième guerre mondiale. Si Eichmann a pu « échapper » des geôles américaines, c’est qu’il collaborait pleinement avec l’agence, tout comme Hans Globke, également attaché au Bureau des Affaires juives, et qui, dès 1946, sera le point central entre le gouvernement de Bonn, la CIA et l’OTAN, avant de devenir le conseiller spécial à la sécurité nationale du chancelier Konrad Adenauer. Après l’arrestation d’Adolf Eichmann, la CIA a refusé de collaborer avec la justice israélienne, car cela aurait mis en péril tout leur réseau d’ex-nazi recruté au sein de l’organisation Ghelen, l’ancêtre des services secrets de l’Allemagne de l’ouest (du nom de Reinhard Gehlen, ancien chef du renseignement nazi sur le front de l’Est).

Tag(s) : #Histoire
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