lundi 2 juillet 2012
Il n’aura pas fallu longtemps à Hollande pour donner une preuve éclatante de son alignement sur Israël dans ce que ce pays a de pire, faisant au moins jeu égal dans ce domaine avec son prédécesseur Sarkozy.
Témoin, le communiqué dégoulinant de servilité publié par l’Elysée à l’annonce du décès d’Yitzhak Shamir, ancien Premier ministre israélien, à l’âge de 96 ans.
Nationaliste extrémiste, Yitzhak Shamir fut tout au long de sa vie un terroriste raciste, qui commença sa carrière d’assassin dans les rangs du « groupe Stern », une bande spécialisée dans les attentats contre les civils palestiniens, lors de l’intifada de 1936-39.
Shamir fut également de ceux qui, au début de la Deuxième Guerre Mondiale, cherchèrent à nouer une alliance avec l’Allemagne nazie, une fois celle-ci en guerre avec la Grande-Bretagne (puissance mandataire de la Palestine), au motif que « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». On lui doit aussi l’assassinat en septembre 1948 de Folke Bernadotte, un diplomate chargé par les Nations-Unies d’une mission de médiation entre armées arabes et israéliennes.
Quand l’Etat d’Israël voit le jour, le terrorisme de Shamir peut alors s’exercer de manière officielle. Il est embauché dans les services secrets (le Mossad), puis commence une carrière de politicien, qui le verra diriger le gouvernement à deux reprises, en 1983-1984 puis de 1986 à 1992, sous les couleurs du Likoud.
Mais ce n’est pas dans le communiqué de François Hollande, qu’on trouvera ces informations sur Shamir.
Voici donc la prose de notre président « normal », pour ceux qui auraient un doute.
Communiqué de François Hollande,
samedi 30 juin 2012
"Décès de M. Yitzhak Shamir
C’est avec émotion et tristesse que j’ai appris la disparition aujourd’hui de M. Yitzhak Shamir. Israël perd avec lui une forte personnalité qui s’est engagée, dès son plus jeune âge, dans la fondation de l’Etat d’Israël auquel il était indéfectiblement attaché, et dont il fut le Premier ministre à deux reprises.
Tout au long de sa vie, il fut un responsable politique actif et passionné, attaché au rayonnement d’Israël et soucieux de son rôle international et de sa sécurité.
Chef du gouvernement, lors de la première guerre du Golfe, alors qu’Israël était attaqué par Saddam Hussein, il sut manifester la retenue nécessaire pour protéger son pays. La relation qu’il entretenait avec la France était ancienne et, à la tête du gouvernement d’Israël, il s’est attaché à renforcer les liens d’amitié et de coopération entre nos deux pays. En ce jour, je salue sa mémoire et rends hommage au courage exemplaire dont il a fait preuve face à la maladie.
En ce jour de deuil pour Israël, j’exprime mes condoléances à la famille et aux proches d’Yitzhak Shamir, au peuple et gouvernement israéliens"
CAPJPO-EuroPalestine