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INFO REPRISE SUR
LE BLOG DE DIABLO
« Quand j’apprends que la France envisage d’avancer par voie d’ordonnances pour aller plus vite, je m’en réjouis » –
Christine Lagarde,
présidente du Fonds Monétaire International
Lors de sa conférence de presse du 4 septembre Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Européenne (BCE), a répondu aux demandes du capital financier américain. Celui-ci avait fait savoir par diverses déclarations, notamment du FMI, qu’il craignait une déflation en zone Euro.
La BCE a baissé encore son taux d’intérêt directeur à 0,15%. Il a annoncé des décisions de « quantitative easing » qui consiste à racheter des paquets de titres des banques, de façon à donner de l’argent liquide au secteur bancaire en espérant qu’il prêtera plus facilement aux industriels et particuliers.
La déflation est toujours une situation critique de l’économie. Quand le désendettement provoque un affaissement de la demande puis une baisse des prix qui renforce la difficulté de rembourser les emprunts, il conduit à une spirale de dépression de la demande et de montée du chômage. Ses signes sont scrutés avec attention par les banquiers.
Or cet été, toutes les statistiques ont révélé un sérieux risque. La France et l’Italie en récession ont de plus en plus de mal à tenir le pacte européen et même l’Allemagne connait un ralentissement économique imprévu.
Pourtant la presse allemande a tiré à boulets rouges contre ces annonces estimant que Mario Draghi a sombré dans la panique, que la baisse du taux directeur sera sans effet car cette cartouche a déjà été utilisée. Le rachat de titre est dénoncé par les journaux financiers allemands comme du laxisme : les pays de la zone euro n’ont pas assez baissé le « coût du travail» seule priorité pour eux.
Devant ces vives critiques, Christine Lagarde, présidente du FMI, a donné une interview au journal les Echos ce 8 septembre pour préciser les choses. Elle se félicite des annonces de Mario Draghi. Elle reprend par contre les mises en garde de la presse allemande :
« Quand j’apprends que la France envisage d’avancer par voie d’ordonnances pour aller plus vite, je m’en réjouis ». « Maintenant il faut « délivrer » comme disent les américains, c’est à dire passer des paroles aux actes ».