LA PEUR BLEUE DE L'AUTRE COURRIEL ET DU PARTI QUÉBÉCOIS
Au Québec, depuis de très nombreuses années, les manifestantes/ants scandent avec raison : «Parti québécois, parti bourgeois!».
Le «Parti québécois» (PQ) a vraiment une peur bleue de «Québec solidaire» (QS), dont la plateforme politique est la suivante :
Le PQ a proposé aux syndicalistes qui rêvent de faire partie de la bourgeoisie bureaucratique d'un Québec indépendant, le projet de syndicalisme de collaboration de classe avec la bourgeoisie québécoise et l'abandon du syndicalisme de lutte de classes et des politiques progressistes de l'«Union des forces progressistes» (UFP).
On se rappelle que l'«UFP» était née de la constatation que les questions sociales (la lutte de classe) devaient passer en premier et que la séparation du Québec devait passer en second.
Le PQ, le Bloc québécois, L'Aut'Journal, le SPQlibre (Syndicalistes et "progressistes" pour un Québec libre) utilisent l'argument traditionnel :
«Il ne faut pas diviser le vote» des indépendantistes.
Mais quelle indépendance propose le Parti québécois?
L'indépendance d'un pays capitaliste qui serait totalement soumis à la bourgeoisie québécoise et aux grandes puissances impérialistes.
En terme de "progressisme" la bourgeoisie québécoise et la bourgeoisie canadienne se ressemblent comme deux soeurs jumelles, et, dans le fond, s'ententendent très bien pour exploiter les travailleurs de la nation québécoise, de la nation anglophone, des premières nations, des immigrants.
Aucune différence!
Le projet nationaliste est un projet propre à la bourgeoisie que nous renverserons un jour, comme on a renversé la classe féodale dans tous les pays. Un semblant d'indépendance politique que les pays d'Amérique latine connaissaient très bien. La dépendance totale aux politiques de la grande mafia capitaliste internationale.
Le 11 septembre, le prolétariat et le peuple chilien se rappellent du coup d'État fasciste que la bourgeoisie chilienne et que l'impérialisme étatsunien ont perpétré ensemble.
La bourgeoisie québécoise ne tolèrera aucun projet favorable au prolétariat et au peuple en général, et aucun "préjugé favorable" du Parti québécois ou de tout autre parti.
Antonio Artuso -
RECONSTRUCTION COMMUNISTE CANADA