s'étonne :
depuis quand la justice française est-elle habilitée à juger des actes commis par des citoyens étrangers sur le sol de leur Etat ?
Il s'agit de faits commis en Algérie, en proie alors à une guerre civile, par des Algériens combattants les terroristes.
Il ne s'agit pas de justifier des actes sans doute barbares, mais de poser une question de droit international.
Faut-il rappeler que les crimes effectués par des Français tant en France qu'en Algérie durant sa guerre d'indépendance ont été amnistiés et que leurs auteurs n'ont pas répondu de leurs actes...
Dépêche AFP de ce jour :
Deux ex-miliciens algériens
Deux ex-membres des milices anti-islamistes qui ont participé à la guerre civile algérienne dans les années 90 ont été renvoyés devant les assises du Gard pour des actes de torture, une première saluée par les défenseurs des droits de l'Homme.
"C'est la première fois dans l'histoire que des Algériens vont être jugés pour des crimes commis durant les années noires en Algérie", s'est félicité le président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) Patrick Baudouin dans un communiqué commun de la FIDH, de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et du Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), qui ont annoncé conjointement ce renvoi devant les assises.
Hocine et Abdelkader Mohamed, deux frères résidant en France qui avaient été mis en examen à Nîmes en 2004, sont renvoyés devant les assises pour des actes de torture et de barbarie sur une victime directe constituée partie civile et sur des membres de la famille d'autres parties civiles, selon ces associations.
Les deux hommes, qui ont toujours nié les faits qui leurs sont reprochés, ont fait appel de cette décision, a-t-on précisé à l'AFP au cabinet de l'avocate qui les représente.
Les faits pour lesquels ils sont poursuivis auraient été commis dans la région de Relizane, à 300 km à l'ouest d'Alger, dans les années 90. Une information judiciaire avait été ouverte en 2003 après le dépôt d'une plainte par la FIDH et la LDH.
Selon ces associations, les deux frères, natifs de Relizane et installés à Nîmes depuis 1998, "étaient à la tête des milices" de la ville: "selon les victimes rescapées et les proches des victimes, ils opéraient à visage découvert, ce qui a permis aux parents des victimes de les reconnaître formellement. Selon les témoignages recueillis auprès des familles de victimes, les deux frères se seraient rendus coupables de nombreuses exactions durant cette période, notamment d'actes de torture, d'exécutions sommaires et de disparitions forcées".