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RAFFINERIE LYONDELLBASELLES(13):

Les salariés du site pétrochimique de Berre en grève avec occupation et blocage

Ils veulent ainsi exprimer leur solidarité avec ceux de la raffinerie de Donges en grève 24 heures

29-09-2011

Riposte d’ampleur au projet de fermeture
28-09-2011
 
 

 

LyondellBasell. La direction annonce son intention de fermer la raffinerie de Berre, les salariés de l’ensemble du site pétrochimique dont elle fait partie, votent la grève avec occupation et blocage.

 

Le colère et l’émotion étaient palpables hier devant les portes de site pétrochimique de Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône). A l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire au cours duquel la multinationale américaine LyondellBasell direction a annoncé son intention de fermer sa raffinerie, c’est une assemblée générale regroupant les salariés de l’ensemble du site dont elle fait partie, qui s’est tenue.
Premier à prendre la parole, Fabien Astier (CGT), le secrétaire du Comité d’entreprise visiblement très affecté s’emporte contre « la direction qui a laissé la raffinerie en vente un mois et une semaine - même pas de quoi trouver acquéreur pour une maison - avant d’annoncer officiellement qu’elle lance un processus de fermeture. » Un cinglant « patrons voyous ! » déchire le silence des salariés venus en nombre sous le soleil écrasant.
 

Entre raffinerie et chimie, le site emploie 1250 salariés 

 

 

« Ils veulent ouvrir le processus de fermeture à la mi-octobre et expédier toutes les études nécessaires en 15 jours. Cette décision remet en cause le modèle opératoire et fragilise le site tout entier. Ce sont des licenciements boursiers. Ils nous obligent à les affronter dans un mouvement dur » poursuit Fabien Astier avant de céder la parole à Rémi Patron (CFE-CGC). Le cadre fait part de son écœurement : « quand on a demandé à la direction de démentir qu’il s’agit d’un détricotage du site, il n’y a eu que le silence pour réponse. »
Pour Jean-Pierre Bourrelly (CFDT), les salariés de la raffinerie ont été victimes d’une « manipulation de la direction qui a d’abord parlé de mise en vente car il est plus facile de gérer le personnel dans l’espoir. » Selon le syndicaliste « il est temps de montrer aux dirigeans que nous n’avons pas les mêmes valeurs. »
Claude Faur (FO) exhorte les salariés « à ne pas se laisser manger par des texans obsédés par le profit » quant à Joëlle Bertosio (CFTC) elle affirme : « la grève ce n’est pas que pour les autres, tout le site est concerné. Il n’y a pas de fatalité, notre avenir est entre nos mains. »

Gorges serrées et portes cadenassées

Quant Patrick Sciurca, délégué européen CGT LyondellBasell monte sur l’estrade, l’assemblée générale lui réserve un tonnerre d’applaudissements. « Après 35 ans passés sur ce site, je sais qu’un combat de grande ampleur : un mouvement de grève dans l’ensemble du site est nécessaire pour gagner. Nous vous proposons de voter la grève pour 48 heures avec blocage et occupation.. »
Une forêt de mains se dresse. L’entrée immédiate en grève l’occupation et le blocage du site pétrochimique tout entier sont adoptés à une imposante majorité. Déterminés mais la gorge serrée, les salariés se pressent pour cadenasser les huit entrées. Déjà une épaisse colonne de fumée, noire comme leur colère, s’élève d’un feu rapidement improvisé.
Un enjeu national
De son côté LyondellBasell affirme dans un communiqué envoyé avant même la tenue de l’assemblée générale que « 85 entités à travers le monde ont été approchées » mais que « la raffinerie n’a malheureusement fait l’objet d’aucune offre de rachat ». En clair, la firme qui a engrangé 4 milliards de dollars de profits en 2010 et qui est désormais cotée en bourse n’a qu’un objectif, : en accumuler encore plus. Et tant pis si la raffinerie en jeu fait partie de l’ensemble pétrochimique de Berre largement bénéficiaire en 2011. Il faut s’en débarrasser, puisque prise indépendamment, elle affiche des pertes.
Une logique purement financière condamnée presque aussitôt par la fédération nationale des industries chimiques CGT. Par une déclaration elle « met en débat l’action de grève dans la branche Pétrole » au plan national. C’est dire l’importance de la lutte engagée par les salariés de Berre.
Ils se sont donnés rendez-vous jeudi à midi pour une nouvelle assemblée générale qui se prononcera sur la poursuite du mouvement.


LÉO PURGUETTE


http://www.lamarseillaise.fr/social/riposte-d-ampleur-au-projet-de-fermeture-24351.html

 

Les salariés des raffineries françaises se mobilisent

Après la raffinerie de l’étang de Berre, celle de Donges est à l’arrêt.

INFO REPRISE SUR
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX

Tag(s) : #Lutte de Classe
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