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Vendredi 19 décembre 2014
Réflexion sur la porté historique
de la victoire cubaine

De la nécessité d’avoir des héros

 

Samedi 20 décembre 2014

La libération des « cinq » de Miami est une victoire de très grande portée, pour Cuba, pour le socialisme et pour le mouvement progressiste mondial. L’impérialisme le plus arrogant a dû lâcher sa proie. Le Goulag américain a pris une claque en pleine face, et les militants américains voient couronnée de succès leur courageuse campagne politique de l’intérieur même de l’Empire. Le système judicaire américain, qui est l’instrument de plus en plus débridé d’une féroce justice de classe, a dû concéder la défaite.

C’est en plein XXIème siècle un Dien Bien Phu moral et une affaire Dreyfus où la justice l’emporte sur la falsification judiciaire, une victoire du Sud contre le néocolonialisme camouflé en ingérence vénale, pseudo-humanitaire et pseudo-démocratique, une victoire éclatante contre la criminalisation des luttes et contre l’ingérence éhontée des agents du Nord ;

C’est une victoire du socialisme, car elle montre que l’esprit de sacrifice, l’héroïsme, la détermination et le dévouement révolutionnaires peuvent gagner, peuvent payer, peuvent servir d’exemple universel. Elle signifie aussi que le temps des héros révolutionnaires n’est pas prêt de s’achever.

Cuba est cette nation qui depuis le début de ses guerres d’indépendances, en 1868,  défie tous les rapports de force, à un contre cent, et qui obtient progressivement avec une infinie patience les victoires qui lui sont dues. Une nation exemplaire qui fait honte aux nations européennes alignées lâchement sur l’impérialisme et dépouillées de leur souveraineté par la bureaucratie corrompue de Bruxelles.

Cette victoire n’est pas complète : le blocus persiste, la base de Guantanamo n’est pas évacuée, et les ingérences politiques du puissant voisin ne vont pas cesser par enchantement.

Mais là où nos médias au service aveugle du capital veulent voir une main tendue américaine, il y a plutôt une retraite sans gloire, et une défaite diplomatique majeure en rase campagne.

 

Outre l'abandon définitif du blocus, et l'indemnisation de ses victimes, il faut exiger maintenant la libération de tous les prisonniers politiques aux USA, dont Leonard Peltier, Mumia Abu Jamal, et le moins connu Dave Gilbert, militant du Weather Underground, emprisonné depuis 1981 et libérable en 2056.

 

GQ, 19 décembre 2014

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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