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République !
Lettre périodique d'information

47
22 mars 2011
 
R!

 

 
   
 
 Sommaire
 
Éditorial R !>>  
 Avec la Tunisie, la France demande la République  

Un mot dans l'air du temps R !>> 


 Cet encombrant droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
 par Anne-Cécile ROBERT


L'événement R !>> 

 Remaniement furtif
 par Etienne TARRIDE


Chronique de l'antirépublique R !>> 


 A l'italienne ! Miroir des régressions contre la République
 par Jérémy MERCIER


Brèves R !>>  
 

 Comment soumettre les magistrats ? Réformer la justice à l’italienne
 Que périsse l’école publique ! M. Berlusconi au congrès des chrétiens réformistes
 Le ridicule peut tuer
 Radio Vatican fête ses 80 ans ! Mais où sont passées les archives de la Seconde Guerre Mondiale ?

Note de lecture R !>>  
 

 L’Oligarchie ça suffit, Vive la démocratie


   
 
 Ce qu'est le groupe «République!» R !>>
 

 
 Le
 Site
!
 de
 « République»

 R !>>  
 

 Tous les numéros de la Lettre depuis sa création,
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 et la possibilité de réagir aux articles que nous  publions.
   
 
Éditorial


 Avec la Tunisie, la France demande la République


L
a Tunisie convoque une Assemblée constituante. Elle se montre plus républicaine que tant de nations européennes, qui ont adopté un traité liberticide contre la volonté de leurs peuples. La France, dont les classes dirigeantes prétendent rester fidèles à l’esprit de la République, a été une des plus exemplaires dans l’injure faite au peuple. Son Parlement a imposé le contraire de ce qu’a décidé le peuple le 29 Avril 2005.


Mais la France demande à revenir à la République. C’est un mouvement de fond qui porte cette exigence. Après le non au référendum de 2005, le rejet du Contrat Premières Embauches (CPE) en 2006 et, récemment, les manifestations massives contre la réforme de retraites, le peuple de notre pays a montré qu’il est sur la même longueur d’onde que celui de Tunisie. Là-bas, la lutte s’est menée à la fois sur le terrain de la revendication sociale et contre l’oppression politique. Il a conduit le peuple à rejoindre, à sa manière, les exigences d’une république sociale. Comme on le voit, ces aspirations naissent de la réalité vivante, loin des dogmes de l’idéologie libérale dominante, loin de plans forgés par des rêveurs idéalistes. Il s’agit de répondre concrètement aux conséquences d’une crise économique et sociale, mais en donnant à la réponse toute sa dimension politique, celle qui exprime le droit du peuple à disposer de lui même (lire l’article d’Anne-Cécile Robert).

Ironie de l’Histoire, les dictatures en Égypte et en Tunisie avaient éliminé les partis. Elles en sont mortes. En France la plupart des partis jouent le jeu institutionnel dans le système et lui permettent de perdurer. Le récent remaniement ministériel (lire l’article d’Étienne Tarride) participe de ces manœuvres florentines, autant que les succédanés de débats qu’annonce la préparation de l’élection de 2012.

Ce qui se passe en Italie, alors que le pays fête les cent-cinquante ans de son unité devrait faire réfléchir (lire l’article de Jérémy Mercier). Une véritable course à la décomposition s’y déroule, sous le regard orgiaque d’un chef d’État dont on peut redouter qu’il ne préfigure l’engeance des prochains maîtres de l’Europe. À moins que le sursaut républicain ne traverse la Méditerranée, pour prendre toute sa place sur le Vieux Continent. En donnant une dimension politique affirmée au profond sentiment de rejet qui anime les catégories à qui le système fait payer les catastrophes de la crise.


Tag(s) : #Pages d"écriture
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