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Cercle Bolivarien de Paris

 

DEUX TOURS DU MONDE EN 100 JOURS :

REVOLUTION DANS LA REVOLUTION BOLIVARIENNE

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Assemblée du gouvernement de rue, État de Lara, 14 juin 2013.

Assemblée du gouvernement de rue, État de Lara, 14 juin 2013.

79.120 kilomètres parcourus en treize semaines par les ministres à la rencontre des citoyen(ne)s; 3.324 activités dont 2.000 assemblées populaires. Contact direct avec 3.483.000 habitant(e)s; 2.450 projets approuvés par l’exécutif sur proposition des organisations populaires dans les 24 états du pays – écoles, centres de diagnostic intégral, autoroutes, métro, autobus, système alimentaire, etc.. pour un investissement total de 16,5 milliards de dollars. Qui veut savoir ce que sera la révolution bolivarienne dans les années à venir, peut s’en faire une bonne idée à partir du bilan d’étape des trois mois du “gouvernement de rue” lancé dès l’élection de Nicolas Maduro, le 14 avril 2013.

Lors d’une assemblée organisée le 28 juillet dans le quartier populaire “23 de Enero” (Caracas) à la mémoire du président Chavez (qui aurait eu 59 ans ce dimanche), le président Maduro a fait rire en citant les “agences spatiales d’information” AFP, AP ou Reuters dont la ligne épouse celle de la droite locale: invisibiliser le gouvernement de rue et tout en concédant que “Nicolas Maduro a stabilisé son pouvoir”, prédire une “catastrophe économique”.

Il a évoqué la récente réunion à Santiago du leader de la droite, Henrique Capriles Radonski (impliqué dans la violence et les assassinats de militants bolivariens le 15 avril 2013 (1) et dans le coup d’État contre le président Chavez en avril 2002) avec Jovino Novoa, sous-secrétaire de la présidence de Pinochet : "il n’y a vraiment que la droite vénézuélienne pour aller conspirer avec ce genre de personnages monstrueux qui supervisaient les disparitions et les tortures".

Pour la deuxième étape du gouvernement de rue qui démarre ce lundi 29 juillet 2013 à Sabaneta (État rural de Barinas), Maduro a fixé 12 lignes prioritaires (en plus des cinq objectifs généraux du Plan Patria) (2)  :

  • Réaliser de manière immédiate chacun des projets et des travaux publics approuvés au cours de la première étape du gouvernement de rue (avril-juillet).

  • Établir et approfondir le gouvernement de rue comme système intégral et permanent sur tout le territoire, pour mettre en oeuvre les projets à venir.

  • Intensifier et perfectionner le Mouvement pour la Paix et la Vie, avec la participation de tous les jeunes qui veulent sortir du culte des armes, de la drogue, pour qu’ils puissent s’inscrire dans des missions formatives et socio-productives.

  • Accélérer la récupération économique nationale (relancer la production nationale pour sortir de l’effet de la spéculation sur le dollar dans les importations).

  • Faire monter en puissance toutes les missions sociales, éducatives, culturelles qui vont de “En amor mayor” (dotation de pensions aux personnes âgées qu’elles aient cotisé ou non) à “Hijos e hijas de Venezuela” (appui économique direct aux mères en situation de pauvreté extrême), à la mission Logement, etc… Maduro a exigé que soient mises en place les coordinations ministérielles dans les régions : "dans certains états les délégués des différents ministères ne se connaissent même pas entre eux ! Cela doit finir, nous sommes un seul État !"

  • Fortifier la Mission “Efficacité ou rien” et poursuivre la lutte à fond contre la corruption au sein de l’État, du gouvernement comme du secteur privé. Une lutte “qui va apporter de nouvelles surprises dans les jours prochains”, pour laquelle Maduro a créé une équipe secrète et compte sur l’appui des organisations populaires.

  • Dès le mois d’août, passer à la vitesse supérieure dans la construction de la Commune, stratégie à laquelle Hugo Chavez donnait la plus haute priorité pour dépasser la structure de l’État bourgeois.

  • Accélérer le redressement du système électrique national qui a déjà permis de réduire de moitié les coupures de courant (en 100 jours 70 mégawatts ont été produits et 400 ont été économisés).

  • Approfondir le “gouvernement de rue” dans les forces armées en multipliant les visites sur le terrain.

  • Impulser une révolution dans la communication et dans la culture, notamment en créant un mouvement national de théâtre pour et par les jeunes et par la mise en valeur du répertoire national et latino-américain.

  • Maintenir le cap de la politique internationale d’intégration, en consolidant l’ALBA, Petrocaribe, l’UNASUR et la CELAC.

  • Constituer un front politique élargi entre le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV), les mouvements sociaux et les autres partis progressistes, en vue des élections municipales du 8 décembre 2013.

Sur ce point le président Maduro a critiqué la volonté anachronique de certains candidats “révolutionnaires” de vouloir se faire élire à une mairie par pur égocentrisme. Les critères pour approuver une candidature ne sauraient être autres que l’humilité, la capacité de servir la population et les qualités du travail réellement accompli.

Le matin à Barinas (village natal de Chavez) Maduro avait déclaré : “Je connais des gouverneurs "chavistes", nous les connaissons tous, qui reçoivent de l’argent des grands propriétaires pour freiner la révolution. Nous devons nous critiquer nous-mêmes, pour avoir commis une erreur – celle de laisser à Chavez tout le poids de la révolution, sans assumer assez notre responsabilité qui, aujourd’hui plus que jamais, est de construire le pouvoir populaire.

Fidel Castro l’avait dit de manière prémonitoire il y a treize ans, en visitant ce même lieu : “Chavez ne peut être le maire de tout le Venezuela, personne ne peut en supporter autant” en voyant les milliers de papiers, de lettres qu’à chaque déplacement les gens lui glissaient dans les mains, désespérés par les carences et le silence des maires, gouverneurs, ou ministres."

"Aujourd’hui nous allons construire la commune mais dire commune ne signifie pas dire “voilà, il y a une organisation qui s’appelle commune et j’en suis membre”, Beaucoup d’entre nous disons “je fais partie d’une commune. Mais combien peuvent dire réellement qu’ils font partie d’une commune ? Serait-ce qu’elles sont déjà construites ? La commune, c’est un espace militant, de travail, de solidarité, de nouvelles relations de production, pour nous former, pour y former nos enfants… Que chaque dirigeant, que chaque gouverneur se pose la question : “combien de communes ai-je aidé à construire ? combien de gens ai-je formés pour qu’ils puissent organiser le pouvoir populaire ?

Thierry Deronne,

Caracas, 29 juillet 2013.

Notes :

  1. Lire http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/04/17/defaite-de-la-tentative-de-coup-detat-lex-president-lula-critique-lingerence-des-etats-unis-dans-les-elections-venezueliennes/
  2. Lire Ce que la révolution bolivarienne va faire de 2013 à 2019”, http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/04/15/ce-que-va-faire-la-revolution-bolivarienne-de-2013-a-2019/
  3. Photos ci-dessous : célébration populaire à titre posthume des 59 ans de Hugo Chavez. Crédits : Venezuelanalysis.com / AVN.

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Des habitantes de Caracas ont préparé le gâteau d’anniversaire pour Hugo Chavez.

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/07/29/deux-tours-du-monde-en-100-jours-revolution-dans-la-revolution-bolivarienne/

Tag(s) : #Lutte de Classe
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