Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

leParisien.fr

 

Comment le fils du patron de la police
a échappé aux poursuites
Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, serait intervenu alors que son fils, âgé de 16 ans, avait été interpellé pour état d’ivresse et insultes à agent.
Violette Lazard

 

Présenté comme l’homme qui a ordonné l’enquête des services secrets sur les fuites dans la presse dans l’affaire Bettencourt, Frédéric Péchenard, le patron de la police française, doit affronter un tout autre dossier.
L’histoire remonte au 17 février 2009. Une plainte est déposée en bonne et due forme par un gardien de la paix parisien pour outrage à agent à l’encontre du fils de Frédéric Péchenard, alors âgé de 16 ans.

Mais le parquet de n’en retrouve aucune trace.

Un document explicite

Et un an et demi après avoir été interpellé pour conduite en état d’ivresse sur les Champs-Elysées, le fils du directeur général de la police nationale (DGPN) n’a jamais été poursuivi.
 
Les documents que le Parisien  Aujourd’hui en France  s’est procurés, attestent pourtant des événements qui ont émaillé cette nuit du 17 février. Deux procès-verbaux ainsi qu’une note de service laissent penser que le DGPN est bien intervenu. « J’ai reçu pour consigne […] de ne pas placer l’interpellé en GAV (NDLR : garde à vue), de ne pas aviser la permanence de nuit du parquet », raconte l’officier de police judiciaire de permanence cette nuit-là.
 
« Tout cela est faux, rétorque l’entourage de Frédéric Péchenard. Il n’a jamais demandé à personne de retirer une plainte, il n’a jamais demandé à personne d’enterrer une procédure. S’il s’est déplacé dans un commissariat pour aller chercher son fils, c’est en tant que père. »
 
Un autre membre de sa garde rapprochée, qui n’a pas souhaité s’exprimer lui-même « compte tenu de l’actualité », admet malgré tout que « le simple nom du DGPN exerce une pression sur les policiers ».
Pour les faits qui lui étaient initialement reprochés, le fils du DGPN encourait deux ans de prison et 7500 € d’amende, même s’il aurait pu bénéficier de l’excuse de minorité.
 
Rappelons enfin qu’il y a quelques jours, le chef du cabinet adjoint à Matignon avait dû démissionner après avoir été contrôlé en état d’ébriété et avoir eu un comportement « insultant » envers la police.
Tag(s) : #Politique française
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :