Des anomalies avaient été repérées plusieurs mois avant le déraillement du train de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a coûté la vie à sept personnes le 12 juillet dernier, rapporte jeudi Le Figaro qui a consulté les comptes rendus d'inspection réalisés entre février 2013 et le 4 juillet.
Ces comptes rendus "lèvent une partie du voile sur l'état des voies au moment de l'accident et pointent très clairement des problèmes d'entretien et de maintenance", écrit le quotidien.
Les fissures du rail N.11301, là où l'éclisse a pivoté sur elle-même, causant le déraillement, avaient bien été repérées par les agents chargés de l'inspection, car elles figurent sur un rapport datant du 4 avril, note Le Figaro qui relève que "ces constatations n'ont pas été suivies d'effet".
"Le rapport rédigé ce jour-là note même que la traverse jonction double est cassée à coeur, ce qui relève d'une urgence niveau 2, à traiter dans les trois mois", ajoute le quotidien.
Pour les cheminots cités par Le Figaro, l'accident aurait "sans aucun doute" pu être évité si le rail avait été réparé.
Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte le 24 juillet.
La justice a relevé au moins une quarantaine d'anomalies de degré divers au niveau de l'aiguillage situé à environ 200 mètres de la gare où une éclisse - une pièce d'acier maintenant deux rails - s'est retournée avant de provoquer le déraillement du train Paris-Limoges.
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a indiqué mardi attendre les résultats de l'enquête judiciaire pour conclure ou non à un problème de maintenance.