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Depuis sa sortie du gouvernement le 3 mai 2009, le Parti Communiste du Népal Unifié – maoïste a lancé un mouvement procédant par vagues. Lors des trois premières vagues, la question centrale était la « suprématie civile » (qui incluait la rectification de la décision du président de réinstaurer le chef de l’Armée Népalais, alors limogé par le cabinet ministériel dirigé par les maoïstes).
La quatrième vague s’est concentrée sur la question de « l’indépendance nationale » et donc de la relation dominant/dominé entre l’Inde et le Népal.

Ce mouvement a été grandissant et la grève générale de trois jours accompagnée du blocage du siège du parlement était un franc succès. Selon les observateurs de l’ONU, ces journées avaient d’ailleurs été les plus violentes depuis le mouvement populaire d’avril 2006.

Le mouvement a également vu une recrudescence des saisies de terres pour les distribuer aux paysans pauvres et sans terres (avec une occupation rassemblant plus de 20.000 paysans
), ainsi que la déclaration de régions autonomes, en accord avec le programme du PCNU-maoïste de construire une République Fédérale Populaire.

La quatrième vague était constituée de meetings dans les zones frontalières avec l’Inde sur le sujet de l’occupation de terres népalaises par l’Inde et des équipes d’inspection de ces territoires avaient été envoyées.

Le PCNU-maoïste préparait alors une grève générale illimitée pour la fin janvier. Elle fut finalement annulée suite à la formation d’un Mécanisme Politique entre le Congrès Népalais, l’UML et le PCNU-maoïste. Au travers de ce Mécanisme, le PCNU-maoïste espère voir jusqu’où les autres partis sont prêts à aller par rapport à leurs demandes, à savoir, principalement, la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par les maoïstes.

Jusqu’à présent (début mars), ce mécanisme n’a pas vraiment fait avancer la situation et il est peu probable qu’il donne lieu à un nouveau gouvernement.

Avec la date limite de promulgation de la constitution arrivant à son terme le 28 mai 2010, la Nouvelle Constitution et l’intégration des deux armées (Armée Népalaise et Armée Populaire de Libération) sont devenus le centre du débat et de la lutte.

Les maoïstes affirment que les éléments les plus réactionnaires, avec le soutien de l’Inde, préparent le terrain pour la dissolution de l’Assemblée Constituante, l’imposition du pouvoir présidentiel avec le soutien de l’Armée et la constitution d’une commission pour écrire la constitution.

Avec un tel danger contre-révolutionnaire, les maoïstes sont clairs et fermes sur le fait qu’ils ne procéderont pas à l’intégration de l’armée tant que la nouvelle constitution ne sera pas écrite et promulguée. En fait, les maoïstes affirment qu’il y aura une révolte si la constitution n’est pas écrite à temps ou bien s’il y a une tentative de dissolution de l’Assemblée Constituante.
Il y a d’ailleurs peu de chance que la constitution soit écrite à temps…

Pour résumer, le PCNU-maoïste tente jusqu’au bout d’écrire la constitution populaire mais si on les en empêche, ils déclencheront la révolte pour « écrire la constitution dans les rues ».

Lors du dernier meeting public organisé par le Comité de Solidarité Franco-Népalais, le Camarade népalais qui intervenait avait dit qu’un changement tactique adviendrait d’ici 3-4 mois [le compte-rendu complet du meeting sera publié prochainement sur ce blog].

TEXTE REPRIS
sur
Réveil Communiste
Tag(s) : #Lutte de Classe
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