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SUR LE PROJET POLITIQUE
DE JEAN-LUC MELENCHON
LE DEBAT CONTINUE :
"canempechepasnicolas"
DONNE SON POINT DE VUE
par Jean LEVY
Ce matin, 1er février, Jean-Luc Melenchon était l'invité de France Inter.
Après sa prestation à la télé sur france2, on pouvait s'attendre à une nouvelle démonstration de ses qualités en terme de débatter.
Or, disons-le tout net, il a sûrement déçu nombre d'électeurs, séduits par le Front de Gauche. et pas seulement sur la forme.
En effet, les positions qu'il a assumées sont plus qu'inqiètantes.
Il s'est d'abord réjouit de l'annonce la vente de Raffales à l'Inde, et par la même occasion, ses propos plus que courtois à l'égard de Serge Dassault, ont de quoi surprendre.
Mais restons sur le fond de l'affaire.
Jean-Luc Mélenchon a repris à son compte l'argument de vente des dits Raffales, développé par le pouvoir : leur efficacité a pu être mesurée dans les opérations aériennes menées par la France en Libye.
Et c'est pour le candidat du Front de Gauche, un élément de satisfaction...
Le bombardement sauvage par l'aviation française de la population d'un Etat souverain, les morts et les ruines qu'il a entrainés ne pèsent guère pour Mélenchon. Ces opérations "victorieuses" prouvent, pour lui, la qualité du matériel fabriqué par Dassault. Et sa dénonciation de l'Otan, au nom de laquelle les Raffales ont fait "miracle", ne changent rien au fait que le candidat du Front de Gauche se contente d'attaques ciblées contre les seuls Etat-Unis en matière d'interventionnisme militaire.
C'est oublier les quelques 30.000 soldats français installés en Afrique et qui mènent des opérations en Afghanistan. Pas une seule critique de la politique néo-coloniale française, la nouvelle "France-à-fric", qui s'est illustrée, l'an passé, en Côte d'Ivoire.
De même, si Jean-Luc Mélenchon rejette l'idée d'une intervention militaire en Syrie, il préconise, à l'égal de Sarkozy et de Juppé des sanctions économiques à l'égard de Bachar El-Assad, dont il dénonce "le pouvoir sanglant".
Cette position conduit inéxorablement et naturellement à la guerre, comme en Libye.
La souveraineté des peuples et l'indépendance des nations, Jean-Luc Mélenchon ne connaît pas. Il ignore de ce fait la Charte même des Nations Unies, qui promulgue la non-ingérence dans les affaires d'un Etat souverain.
Nous sommes loin d'un programme de "gauche".
On pourrait également insister sur son mutisme en ce qui concerne l'intégration accélérée de la France au coeur d'une Europe, de plus en plus "fédérale". Et son silence sur l'alignement de notre pays sur "le modèle allemand".
Mais "canempechepasnicolas" va revenir d'une manière spécifique sur cette grave menace qui pèse sur la République française et son peuple.
Pour ces raisons, et bien d'autres, Jean-Luc Mélenchon n'aura pas ma voix.
A vous, lecteurs, de prendre part au débat !