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ARTICLE REPRIS SUR
EL DIABLO

UNE FAMILLE EN OR :

LES PEUGEOT

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La holding qui permet à la famille de contrôler le groupe a versé aux héritiers 37,7 millions d’euros en 2010, deux fois plus qu’en 2009.

L’année 2010 ? Un bon cru pour la centaine d’héritiers Peugeot rassemblés au sein de la 
Société foncière, financière et de participations, la FFP. C’est par le biais de cette holding et de deux autres sociétés (Établissements Peugeot Frères et la Française de participations financières) qu’ils contrôlent un peu moins du tiers du capital de PSA Peugeot-Citroën et 46,26 % des droits de vote exerçables. Et c’est essentiellement grâce aux profits dégagés par le travail de dizaines de milliers de salariés qu’ils ont pu en 2010 se partager 37,7 millions d’euros de dividendes, soit 377 000 euros en moyenne pour chacun d’entre eux. Une manne qui a doublé par rapport à 2009 et qui 
approche le record historique de 2007.

Le total des actifs possédés par les lionceaux par le biais de la FFP se monte à 2,4 milliards d’euros. Un magot dont les rondeurs en expansion ont conduit Robert Peugeot, PDG de la holding familiale et membre du conseil de surveillance de PSA, à se féliciter que la valeur des biens possédés par la FFP ait « dépassé celle de fin 2007, avant la crise financière ». Mais à quel prix ? PSA a supprimé 10 000 postes de travail en France entre 2008 et 2010 et projette maintenant de fermer les usines d’Aulnay (Seine-Saint-Denis) et d’Hordain (Nord).

La famille Peugeot a cependant la reconnaissance du ventre. Ses cinq représentants au conseil de surveillance de PSA sont certes gratifiés par le groupe de 710 000 euros de jetons de présence et autres rémunérations. Mais ils ne sont guère ingrats. Le conseil de surveillance, de son côté, considérant les « résultats particulièrement remarquables réalisés en 2010 (…), a décidé d’attribuer, à titre exceptionnel, une prime de 300 000 euros à Philippe Varin et de 120 000 euros aux autres membres du directoire ». Le président du directoire du groupe a ainsi, en 2010, presque doublé sa rémunération par rapport à 2009. Un renvoi d’ascenseur, en quelque sorte.

P. I.

Source : « L’Humanité » du 14 juin 2011

 

Tag(s) : #Economie
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