TEXTE REPRIS SUR
EL DIABLO
UN TEXTE DE ROBESPIERRE QUE...
Fidel CASTRO, Hugo CHAVEZ, Evo MORALES pourraient prononcer….

Mais c’est Robespierre
qui, dans son ultime discours(1),
a prononcé ces paroles :
Peuple, souviens-toi que, si dans la République la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l’amour de l’égalité et de la patrie, la liberté n’est qu’un vain nom !
Peuple, toi que l’on craint, que l’on flatte et que l’on méprise ; toi souverain reconnu, qu’on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions et les magistrats, et que le peuple a changé de chaînes, et non de destinées.
Souviens-toi qu’il existe en ton sein une ligue de fripons qui lutte contre la vertu publique, et qui a plus d’influence que toi sur tes propres affaires, qui te redoute et de flatte en masse, mais te proscrit en détail dans la personne de tous les bons citoyens !
Rappelle-toi que, loin de sacrifier cette nuée de fripons à ton bonheur, tes ennemis veulent te sacrifier à cette poignée de fripons, auteurs de tous nos maux, et seuls obstacles à la prospérité publique.
Sache que tout homme qui s’élèvera pour défendre ta cause et la morale publique sera accablé d’avanies et proscrit par les fripons ; sache que tout ami de la liberté sera toujours placé entre un devoir et une calomnie ; que ceux qui ne pourront être accusés d’avoir trahi seront accusés d’ambition ; que l’influence de la probité et des principes sera comparée à la force de la tyrannie et à la violence des factions ; que ta confiance et ton estime seront des titres de proscription pour tout tes amis ; que les cris du patriotisme opprimé seront appelé des cris de sédition, et que, n’osant t’attaquer toi-même en masse, on te proscrira en détail dans la personne de tous les bons citoyens, jusqu’à ce que les ambitieux aient organisé leur tyrannie.
Tel est l’empire des tyrans armés contre nous, telle est l’influence de leur ligue avec tous les hommes corrompus, toujours portés à les servir. Ainsi donc, les scélérats nous imposent la loi de trahir le peuple, à peine d’être appelés dictateurs ! »
(1) le 8 thermidor an II, 26 juillet 1794