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Il y a 160 ans José Marti

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« La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire.  »

 José Marti

 

Le Washington Post a fini par révéler, le 5 février, que les Etats-Unis possèdent une base secrète de drones en Arabie Saoudite. Le quotidien connaissait l'existence de cette base depuis plus d'un an mais a préféré garder le secret (partagé par d'autres médias) à la demande du gouvernement Obama.

 


En quoi cette information concerne-t-elle le grand public ?


L'Arabie Saoudite est un pays gouverné par des dirigeants autoritaires pratiquant la duplicité, qui a longtemps financé l'extrémisme islamiste. Les bonnes relations entretenues par les Etats-Unis avec ce régime anti-démocratique sont l'une des raisons de l'impopularité de l'Amérique dans le monde musulman.


Si Oussama Ben Laden s'est lancé dans une croisade contre les Etats-Unis, c'est avant tout parce qu'il ne supportait pas la présence de troupes américaines sur le sol de son pays natal. La présence militaire américaine y a débuté pendant la Guerre du Golfe, alors que les Américains étaient à la tête d'une coalition destinée à repousser Saddam Hussein hors du Koweït.

 


"Ben Laden, comme de nombreux musulmans, considère que la présence de ces infidèles armés en Arabie saoudite constitue une profanation des lieux saints", expliquait le journaliste David Plotz, dans un article publié sur le site internet Slate, le 14 septembre 2001.

Et c'est pour cette raison qu'il a soutenu les attentats sur les sites militaires américains en Arabie saoudite, qu'il a essayé de déstabiliser le gouvernement saoudien et qu'il a fomenté les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie le 7 août 1998, huit ans jour pour jour après l'arrivée des premiers soldats américains sur le sol saoudien."

 

Une piètre opinion des Etats-Unis

 

En 2003, après l'invasion de l'Irak, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient retirer le gros de leurs troupes d'Arabie Saoudite.

 

En janvier 2009 dans un sondage réalisé par Gallup, 60% des Egyptiens déclaraient qu'ils auraient une meilleure opinions des Etats-Unis si le pays retirait toutes ses troupes d'Arabie Saoudite. 40% des Syriens, 39% des Jordaniens, 52% des Saoudiens, 40% des Palestiniens, 55% des Tunisiens, 40% des Libanais et 30% des Algériens, pensaient la même chose. Je vous laisse calculer les millions de personnes qui ont une piètre opinion de notre pays.

 

Le Président Obama devait donc avoir de bonnes raisons pour vouloir mener des frappes de drones depuis l'Arabie Saoudite. "La base a été établie il y a deux ans afin d'intensifier la traque contre Al-Qaida dans la péninsule arabe, et notamment au Yémen, relate le Washington Post.

 

Et John Brennan, l'ancien chef de station de la CIA en Arabie Saoudite a joué un rôle décisif dans les négociations avec Riad."[Nommé au poste de directeur de la CIA par Obama en janvier dernier, John Brennan attend d'être confirmé dans ces nouvelles fonctions par le Sénat].

 

Frappe de drone au Yemen

 

 

 

Les secrets sont faits pour être révélés


Il aurait été souhaitable qu'il y ait un débat afin d'évaluer l'opportunité stratégique d'une base de drones en Arabie Saoudite au regard des risques potentiels de représailles.

 

Courrier international

 

John Brennan, Monsieur drone

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Quatre fois, elles ont hurlé. Quatre fois, il a fallu interrompre les auditions, le temps que les policiers blasés du Sénat empoignent et évacuent les manifestantes pacifistes de « code pink » des rangs du public.

 

John Brennan, prochain patron de la CIA en quête de confirmation par le Congrès, a cru bon de déplorer « le malentendu » de nombreux protestataires, « qui ignorent quelles précautions nous prenons, en tant que gouvernement avant d’autoriser une frappe par un drone ».

 

Code Pink, qui crie « non aux meurtres par la CIA », est contre toutes les frappes de drone, aussi minutieusement préparées soient-elles, et aussi dangereux soient leurs destinataires.

 

Or John Brennan, ancien numéro deux chargé du contre terrorisme dans l’administration Obama est le concepteur de la fameuse guerre des drones, commencée sous Bush et muée en tactique mondiale pendant les quatre dernières années, durant lesquels près de 350 de ces tirs de missiles ont été ordonnées sur des membres d’Al Qaeda à l’autre bout du monde.

 

Présenté comme le symbole d’un abus de pouvoir planétaire, Brennan a au moins réussi un exploit, le 7 novembre, celui de défendre son boulot, et une CIA vouée aux gémonies par la gauche démocrate. Comparée à la prestation timide quelques jours plus tôt du possible secrétaire à la défense Chuck Hagel, celle du nouveau boss du renseignement américain apparaissait comme celle de l’ « Alpha Male » de l’administration Obama.

 


Ceci dit, parle t-il vrai quand il assure que l’usage des drones n’a jamais été ordonné que pour éviter des dangers d’attaques imminentes ? La notion d’imminence est particulièrement élastique dans le vocabulaire de l’administration Obama, et la liste des cibles des plus diverses, allant de hiérarques de la cause à de simples sympathisants d’Al Qaeda identifiés par des renseignements locaux douteux.


Brennan assure maintenant, en coulisse, que la CIA n’a plus vocation à jouer le rôle d’exécuteur en chef de la politique anti terroriste américaine, que le Pentagone doit maintenant prendre en charge.

 

Au moment où Dianne Feinstein, sénatrice démocrate de Californie et présidente de la commission du renseignement, demande qu’une procédure judiciaire à huis clos, sans doute plus civilisée, soit initiée pour déterminer les prochaines cibles de drones, on comprend que les protestations de Code Pink n’ont pas encore attendri l’opinion.

 

L'Express

 

http://www.mleray.info/article-usa-une-base-de-drones-en-arabie-saoudite-la-mauvaise-idee-115442545.html

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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