POUR UN "COLLECTIF TOUS ENSEMBLE 94"
Inutile de le cacher : en cette rentrée, Sarkozy et les possédants ont de quoi être satisfaits - sur tous les terrains, incontestablement, leur camp, leur classe, marque des points.
Malgré les potentialités de résistance, la Poste est en cours de privatisation sans que les travailleurs concernés n'aient pu peser.
Dans l'Enseignement, la situation n'est guère meilleure – il suffit de rappeler le processus de démantèlement en cours de l'Enseignement Supérieur public.
Dans la fonction Publique, RGPP et loi sur la « mobilité » préfigurent le démantèlement total du statut.
On pourrait allonger cette litanie – mais tout le monde la connait.
Pourtant, face à une telle guerre sociale, force est de constater l'extrême modération, voire la collaboration ouverte des organisations syndicales avec le pouvoir et le patronat. Ainsi à l'occasion du récent 49° congrès de la CGT, la presse s'est faite l'écho de relations contre nature qui se sont établies entre le pouvoir et la direction confédérale.
Et le resserrement de ces liens est évidemment décisif pour expliquer l'attentisme actuel du monde du Travail.
Ce n'est donc pas sans raisons, que le 15 janvier, s'adressant aux directions syndicales, N. Sarkozy a pu se goberger en déclarant que « notre pays ne s'est pas déchiré (en 2009 - NR) parce que nous avons agi vite, ensemble, avec un sens aigu des responsabilités qui sont les nôtres ». Et il a pu les convoquer pour une nouvelle table ronde sociale dont chacun imagine déjà le résultat (on y annoncerait le lancement de la nouvelle charge contre les retraites).
Ça n'empêche pas que Thibault et les autres se préparent à s'y rendre sagement.
Face à une telle situation, les réactions se multiplient au sein du mouvement ouvrier et syndical. Le succès rencontré l'an passé par la « Lettre ouverte aux États-Majors syndicaux » (plusieurs milliers de signatures) fut une indication. L'écho reçu par l'initiative de J.-P. Delannoy dans la CGT en est une autre.
Enfin les débats en cours au sein de la FSU sont une nouvelle illustration des processus en cours. Notre département n'est évidemment pas à l'abri de ces phénomènes : la crise de l'UD CGT ou le déroulement du congrès de la FSU 94 le montrent.
Pour tous ceux qui veulent combattre ce gouvernement, rien n'est donc plus important que de s'inscrire dans ces processus. La situation actuelle du mouvement ouvrier est un atout majeur de Sarkozy et Parisot – il n'y a donc pas de combat possible en défense des acquis sans militer contre le cours actuel des directions syndicales.
Mais pour pouvoir mener cette activité, disposer d'un cadre de débat et d'élaboration collective est indispensable. C'est pourquoi nous proposons de constituer le collectif « Tous Ensemble 94 » et organisons une réunion à cet effet le vendredi 5 février 2010, à 20 heures, introduite par un bref rapport sur la situation actuelle. Merci d'avance de faire connaitre cette initiative autour de vous, dans vos propres réseaux.
La réunion étant prévue dans un lieu privé, nous vous demandons de contacter un des signataires pour y participer.
Avec nos salutations militantes,
E. Aba, syndiqué SNES-FSU, deislerballack@orange.fr,
O. Delbeke, syndiqué CGT, olivier.delbeke@voila.fr,
P. Leguérinais, syndiqué SNUIPP-FSU, leguerinais.patrice@free.fr,