10 000 EMPLOIS pourraient être SUPPRIMÉS d'ici à 2020 !
TOUS EN GREVE
LE 10 MARS 2015
Une étude avait été sollicitée par l’ensemble des syndicats à l’automne dernier afin d’aider le Comité Central d’Entreprise de la SNCF à mesurer les conséquences de la réforme ferroviaire votée le 4 août dernier. Une conférence de presse s’est tenue le jeudi 26 février en présence des élus du CCE (CGT- Sud-Rail) et du cabinet d’expert.
Cette réforme non financée est toujours vivement critiquée par la Fédération CGT des cheminots au regard de son impact sur le territoire : suppressions d’emplois, fermetures de guichets, de boutiques, de gares, de lignes…
Alors qu’entre 2003 et 2013, les effectifs à la SNCF ont déjà fondu de 25 000 personnes à coup de départs en retraite non remplacés, la réforme va imposer des objectifs d’économies qui auront « un impact lourd sur l’emploi », notamment dans la branche Mobilités exploitant les trains. Le cabinet s’attend, dans cette branche, à environ 10 000 suppressions d’emploi d’ici à 2020, « soit une accélération de 25 à 60 % du rythme de baisse des effectifs » par rapport aux dernières années. Pour 2015, ce serait près de 2 000 emplois.
Le cabinet prévoit également une augmentation de la sous-traitance et « une forte diminution » du nombre de lignes — notamment du fait du recentrage de l’offre ferroviaire sur les lignes les plus rentables — ainsi que la concurrence grandissante de l’autocar dont le marché doit être libéralisé selon la loi Macron.
Dans l’objectif de réaliser des économies, le réseau national pourrait être réduit d’au moins un quart en passant de 30 000 km de voies actuelles, à moins de 23 000 km à moyen terme. Des pans entiers du territoire ne seraient plus desservis du fait de cette « stratégie de la terre brûlée » !
La fédération CGT des cheminots exige l’ouverture de négociations sur la structuration de l’entreprise et l’organisation de la production. C’est tout le sens du plan de déploiement national en direction des cheminots, usagers et des élus locaux prévu jusqu’au 31 mars prochain. Nous devons obliger les directions et le gouvernement à entendre la CGT et ses propositions.