Sous prétexte de répliquer à une attaque des "séparatistes rebelles",
Kiev,
soutenu par l'Occident,
passe-t-il à l'offensive au Donbass?
Kiev dénonce une offensive majeure des rebelles |
Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont déclenché mercredi, selon Kiev, une "offensive majeure" contre les positions ukrainiennes, laissant craindre une nouvelle escalade du conflit, alors que la Russie dénonçait en retour des provocations ukrainiennes. Les rebelles ont de leur côté nié toute implication dans cette offensive, mais ont confirmé que des combats étaient en cours près de Marïnka, à une vingtaine de kilomètres de leur fief de Donetsk. Il s'agit des plus importants affrontements, comme le soulignent la BBC et le NYT, depuis la reprise par les rebelles du nœud ferroviaire stratégique de Debaltsevo, à mi-chemin des bastions séparatistes de Donetsk et de Louhansk, peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 15 février, à la suite des accords de paix de Minsk. "Vers 4 heures [3 heures à Paris] les terroristes russes, en violation des accords de Minsk, ont lancé une offensive majeure sur les positions ukrainiennes", a affirmé l'état-major de l'armée ukrainienne dans un communiqué. "L'ennemi a envoyé en direction de Marïnka plus de 10 chars et jusqu'à 1 000 hommes contre les forces ukrainiennes", a ajouté la même source. Selon le SBU (services de sécurité ukrainiens), 10 rebelles ont été tués dans les affrontements, ainsi que quatre membres du renseignement militaire russe (GRU). Plus de 80 rebelles ont été blessés, d'après cette source. Côté ukrainien, peu d'informations ont filtré. Un représentant du département de la santé de la région de Donetsk, Volodymyr Kolessnik, a seulement fait état de six civils et de 11 soldats blessés à Marïnka. L'état-major a indiqué que les soldats ukrainiens avaient jusqu'à présent pu repousser l'attaque. Mais ils ont dû recourir "à de l'artillerie, qui se trouvait auparavant dans une zone éloignée conformément aux accords de paix de Minsk", a-t-il admis.
Le conflit dans l'Est a fait plus de 6 400 morts depuis son déclenchement, en avril 2014. Kiev et l'Occident reprochent au Kremlin de soutenir et d'armer les séparatistes prorusses, ce que Moscou nie catégoriquement. |