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"Chine Nouvelle" : « cultiver un groupe d’entreprises étatiques créatives et capables de tenir face à la concurrence internationale » à l’horizon 2020
"Chine Nouvelle" : « cultiver un groupe d’entreprises étatiques créatives et capables de tenir face à la concurrence internationale » à l’horizon 2020
"Chine Nouvelle" : « cultiver un groupe d’entreprises étatiques créatives et capables de tenir face à la concurrence internationale » à l’horizon 2020

MÉconomie

Pékin s’apprête à réformer
les grandes entreprises publiques

Le Monde.fr | 

Le gouvernement chinois a rendu publiques, dimanche 13 septembre, les principales lignes d’une réforme longtemps attendue des grandes compagnies publiques de la deuxième économie de la planète. La capacité des dirigeants du Parti communiste (PCC) à la mener à bien est perçue comme le dossier économique majeur sous la présidence de Xi Jinping.

 

En novembre 2013, un an après l’arrivée de M. Xi à sa tête, le PCC s’était engagé à « moderniser » la centaine de gigantesques entreprises directement placées sous le contrôle de Pékin, dont China Mobile, premier opérateur mondial en nombre d’abonnés, la Banque industrielle et commerciale, première entreprise de la planète par le montant de ses actifs, ou encore Sinopec et China Southern, respectivement premier raffineur et première compagnie aérienne d’Asie.

 

Le but de l’opération, selon les contours cités dimanche par l’agence de presse officielle, Chine Nouvelle, est de « cultiver un groupe d’entreprises étatiques créatives et capables de tenir face à la concurrence internationale » à l’horizon 2020. Une séparation sera établie entre celles destinées à engranger des profits et celles contribuant au service public.

 

Les premières devront, selon cette vision, se concentrer sur la réussite commerciale. Le gouvernement promet de les ouvrir à d’autres investisseurs, par des prises de participation ou des échanges d’actifs avec d’autres entreprises ainsi que des cessions d’actions aux employés. Ces groupes disposeront de davantage de latitude pour fixer les salaires de leurs employés et pour embaucher des managers plus « professionnels ».

Pas de privatisations

 

Il n’est pas question de privatisations, l’Etat souhaitant garder la main sur l’économie, et les plus hauts dirigeants devraient continuer d’être nommés par le Parti, qui devrait toutefois, selon cette vision, accepter de leur céder davantage d’autonomie dans la recherche de la rentabilité. Le modèle de gestion du fonds souverain de Singapour, Temasek, est souvent cité comme source d’inspiration.

 

Alors que la puissante Commission de supervision et d’administration des actifs de l’Etat a joué jusqu’à présent un rôle important dans leurs prises de décisions, l’Etat s’engage dans le document présenté dimanche à céder une place plus forte à leurs conseils de direction. L’Etat-parti promet également que « l’intervention d’agences gouvernementales sera interdite ».

 

Ces directives reflètent les objectifs contradictoires poursuivis par Pékin. D’un côté, il est nécessaire de moderniser ces mastodontes à l’heure où l’économie chinoise ralentit. De l’autre, il n’est pas question pour le parti unique de céder le contrôle en dernier ressort.
 

 

 

Tag(s) : #International
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