L'Arabie saoudite doit annuler l'exécution, prévue ce jeudi 24 septembre, d'un jeune homme de 21 ans accusé d'appartenir à une organisation criminelle après avoir participé à des manifestations du Printemps arabe, lorsqu'il avait 17 ans, ont déclaré mardi des experts onusiens des droits de l'homme.
Une exécution "barbare", le jeune homme va être "décapité puis son corps attaché à une croix et laissé [jusqu'à] pourrissement", relate l'International Business Times, cité par FranceTvInfo.
Ali Mohammed al-Nimr était au lycée en 2012 lorsqu'il a participé à des manifestations à Qatif, dans l'est du royaume. Les experts de l'ONU ont indiqué dans leur communiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu'il n'avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traité "dans le mépris total des critères internationaux", ajoute le communiqué. "Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie Saoudite", ont estimé les experts.
A noter que depuis mi-septembre, l'Arabie Saoudite a pris la tête du Groupe Consultatif du Conseil des droits de l'Homme à L'ONU.
"canempechepasnicolas" :
publie ci-dessous le "bilan" de la "justice" du royaume saoudien, rappelant que François Hollande, au nom de la France (et des Droits de l'homme ?), s'est déplacé pour honorer le nouveau souverain, et bien sûr, lui vendre des armes... :
Selon un rapport d’Amnesty International, en date du 25 août, « entre août 2014 et juin 2015, au moins 175 personnes ont été exécutées, soit en moyenne une personne tous les deux jours. »En Arabie Saoudite, depuis 1991, 28 % des condamnations à mort concernent des infractions liées aux drogues. Les étrangers représentent 48 % des personnes mises à mort depuis 1985.
Le régime vient de recruter huit bourreaux en mai. Toujours selon Amnesty, « la méthode la plus courante en Arabie Saoudite est la décapitation […] Dans certains cas, les exécutions ont lieu en public et les cadavres et les têtes tranchées sont ensuite exposés. » Souvent, les familles ne sont pas informées de l’exécution de leurs proches.Après la décapitation, la méthode la plus courante est l’exécution par un peloton.
Ce blogger de 32 ans a été condamné en novembre 2014 à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet en place publique, pour « insulte à l’islam ». Il avait créé un forum de débat public en ligne. À Djedda, en janvier, il a reçu les 50 premiers coups de fouet. Les flagellations sont susceptibles de reprendre à tout moment.