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Tentative de putch au Burkina Faso : voici ceux qui ont soutenu Diendré à l’Élysée et à Matignon
Tentative de putch au Burkina Faso : voici ceux qui ont soutenu Diendré à l’Élysée et à Matignon

LynxTogo.info

Le général Emmanuel Beth

et, le chef de l’Etat Major particulier de l’Elysée,

le général Benoit Puga

 

Le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes au Burkina, possède de solides relais à Matignon et à l’Elysée qui ne l’ont pas dissuadé de tenter son coup de force.

L’ancien chef de la garde présidentielle de Blaise Campaoré et chef des putschistes burkibabés, le général Gilbert Diendéré possède de nombreux réseaux au plus haut niveau, Elysée et ministère français de la Défense. Le militaire félon a bénéficié du soutien discret à Paris de deux hommes clés: l’ancien ambassadeur français au Burkina, le général Emmanuel Beth et, le chef de l’Etat Major particulier de l’Elysée, le général Benoit Puga. Les trois généraux se connaissent depuis leurs années de formation; et les liens ne se sont jamais démentis. Il arrivait au général Diendéré de sauter en parachute avec son ami l’ambassadeur Beth.

Le général Puga, qui occupait les mêmes fonctions à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, joue un role majeur dans la politique française en Afrique. Il fut un des artisans de l’intervention en Libye sous le quinquennat précédent et un des maîtres d’oeuvre de l’opération Serval. De bonne source, Mondafrique peut affirmer qu’il était au courant des intentions belliqueuses de son ami le général Diendéré. Autant dire que l’Elysée était au parfum et n’a rien fait pour dissuader le militaire putschiste.

La Françafrique, le retour

Quant au général Beth, il travaille désormais dans un cabinet connu d’intelligence économique ESL Network: Lequel passe pour avoir recruté d’anciens conseillers de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur et pour entretenir les meilleures relations avec Matignon. De là à penser que le Premier ministre actuel Manuel Valls était au parfum de la tentative de prise de pouvoir, il n’y a qu’un pas que nombre d’observateurs de la scène africaine franchissent volontiers.

Autre indice d’une complaisance française en faveur des putschistes, les quelque 320 militaires français des COS (Commandos d’opérations spéciales) présents au Burkina n’ont pas bougé durant la tentative de coup d’Etat du général Gilbert Diendéré. L’accompagnement de la transition burkinabé par les autorités françaises connait quelques ratés. Et l’image de la France, rattrapée par la Françafrique, n’en sort pas grandie.

Nicolas Beau

Tag(s) : #Colonialisme
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