La C.E.S. invite et...
camarade, c'est toi qui paie
les p'tits fours et l'addition
Pendant que comme le premier Valls ou le dernier des Berger venus, le N°1 du P"c"F va faire des extras au Medef pour leur parler des "régions au service de l'entreprise" (lire "démantèlement de la France au service du capital") se tient à Paris le congrès de la CES.
Les lecteurs réguliers de Canaille le Rouge savent ce que celui-ci pense de cet outil idéologique mis en place par les fondateurs de la CEE dont nombre d'entre eux sont rescapés d'une épuration politico économique qui n'a pas eu lieu. Un outil financé par le patronat et diverses officines, instalé pour intégrer les salariés à leur propre exploitation et faire vivre les variantes des comités professionels d'organisations ou l'association capital-travail selon qu'on situe ses valeurs (pas celles de la bourse encore que!) avant ou après le 8 mai 1945.
La numéro "number one" comme dit dans les textes officiels internationnaux, pour en devenir première responsable n'a jamais cotisé dans un syndicat d'entreprise. Elle a été détachée par l'administration de l'UE pour occuper le poste, un peu comme les banquiers ont présenté hier aux parlementaires celui qu'ils avaient choisi pour s'asseoir dans le fauteuil de gouverneur de la Banque de France.
Donc hier l'ex premier ministre d'un des pays membres de ce qui faisait sauter De Gaulle comme un cabri, l'organisateur de la fraude fiscale et l'évasion des capitaux à l'échelle de l'UE, devenu pour cela président de la "commission européenne" est venu dire aux représentants des salariés qui ont accepté de l'entendre que si ils continuaient d'être bien sages et de ne pas revendiquer il leur accorderait le droit d'échapper à l’équarrissage obligatoire après leur temps social de productivité.
Blummollet a peine descendu du cockpit de son rafale est venu vanter les mérites de l'internationalisme à la sauce capitaliste : celui des marchands de canons, son soutien à ceux qui s'en servent et de lui himself qui est un des meilleurs vendeurs.
La photo montre Blummollet assis au coté de Juncker. Celui-ci s'étant écrié "bienvenue les réfugiés" (sans préciser qu'il pensait surtout aux coblenciens fiscaux qui campent dans les jardinq du Grand Duché), on ne sait si depuis son téléphone sécurisé le locataire du faubourg St Honoré a ordonné le démontage des barbelés de Calais.
Où cela deviendrait presque d'un grand comique si ce n'était pas du grand guignol c'est quand le même Juncker qui se fera applaudir pour cette tirade ; quelle pitié ! "Le Luxembourgeois a (dit la presse, sans vergogne dit La Canaille) "plaidé pour une Europe plus sociale", en réitérant notamment sa "promesse d’instaurer au printemps 2016 « un socle de droits sociaux minimum »"
Vous croyez pas que c'est se moquer du monde (pour user d'un vocabulaire plus châtié que ce qu'en pense concrètement La Canaille) ?
Comme on ne peut penser qu'à ce niveau de responsabilité ceux qui étaient dans la salle soient creux comme des bambous, raisonnent comme des tambours ou bêtes à piquer le foin des éleveurs en colère, c'est donc bien que ceux des 509 délégués et organisateurs qui ont applaudit, même poliment mais ont applaudit quand même, ont donné quitus à celui qui porte cette politique laquelle à réussi à hisser à plus de 15% de nombre des habitants de l'espace appelé UE vivant sous le seuil de pauvreté, un espace ou les seules données sociales qui progressent sont celles du chômage de masse, de la mortalité infantile et de l'âge de départ à la retraite, progressions qui se font au même rythme que celui des profits, un espace où si les capitaux circulent librement ceux qui les produisent voient leur liberté contingentés, restreintes voir ici ou là supprimées au nom des interêts... à faire circuler librement les capitaux.
Canaille le Rouge a été jeter un oeil sur le rapport d'activité (rien que pour cela il mérite des félicitations et des abonnements nouveaux tellement le pensum est indigeste) l'essentiel est lié à l'adaptation du droit social au droit des affaires. Ce n'est pas avec cela qu'on va augmenter les salaires ou diminuer les risques d'accident sur les chaines laboratoires et autre lieux de production.
Si vous avez envie de vérifier et si vous avez un long voyage à faire, voici le lien pour aller y voir : rapport d'activité CES.
Tout cela pour dire qu'il serait incompréhensible que les huit délégués de ma CGT ne demande pas au 51e congrès une évaluation contradictoire du bilan de la CES et que celui ci en tire les conclusions y compris organisationnelles pour se donner les moyens véritables d'un syndicalisme internationaliste conforme à son histoire, ses valeurs et ses statuts.