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Pour la télévision, un bon économiste doit être un homme disponible et caressant le marché dans le sens du poil

Entre les lignes entre les mots

 

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Du dossier « Médias et Economie », je souligne le « « restreindre les limites de la pensée » sur les questions économiques et sociales ». Les médias dominants sont « une formidable chambre d’écho aux porte-voix du capitalisme ».

Acrimed parle d’un « oligopole de huit économistes » qui se partage la majorité des invitations. Et bien sûr des « économistes » orthodoxes, leurs cv sont éloquents : administrateur de grandes entreprises, cadre ou conseiller de banques, PDG d’entreprises… « Dans le domaine de l’économie, poser la question des conflits d’intérêts, c’est se demander si un expert peut, « en toute indépendance », prôner la modération dans la régulation financière quand il occupe simultanément un poste de conseilleur d’une société financière. C’est se demander si un économiste doit vraiment présenter ses analyses « techniques » du rôle des banques dans la société lorsqu’il en dirige une. C’est s’interroger sur l’opportunité pour un observateur rémunéré par une banque exposée à la dette grecque, d’éditorialiser sur la crise grecque » (Renaud Lambert)

Et comme le rappelle Romaric Godin dans un interview plein d’intérêt « Je considère l’économie comme une science humaine, non comme une science dure ». A cette « économie » des uns, il convient d’opposer la déconstruction des formules (comme le fait Michel Husson : Créer des emplois en baissant les salaires ? – mais-qui-donc-evaluera-ces-evaluateurs/) et/ou revenir à la critique de l’économie politique…

J’ai aussi apprécié les développements d’Aurelie Trouvé et le texte sur un « think tank » ultra-libéral l’Ifrap.

Dans cette livraison, je souligne aussi :

  • L’article sur Michel Drucker, l’« alliance » de France 2 et du ministère de l’intérieur, la promotion militaro-policière, la servilité affichée et la critique interdite. « Reportages et séries participent à une même entreprise, la fabrique du consentement à l’ordre policier. Les séries se vendent comme des reportages, et vice versa. La question n’est plus de savoir si la fiction dépasse la réalité, mais si le cinéma remplace la l’information » (Jérome Thorel). La promotion de l’ordre/désordre plutôt que sa critique…

  • L’article sur Causeur, ses caractérisations du féminisme, comme un totalitarisme. Comme l’écrit Acrimed « le féminisme n’a jamais affamé, enfermé, déporté, tué ou massacré. Et en pensant aux femmes victimes des multiples formes de violences qui les touchent spécifiquement, nous nous permettons de rappeler cette formule féministe pleine de bon sens : « Ce n’est pas le féminisme qui tue, c’est le patriarcat ». »

    Causeur participe des campagnes des masculinistes. Non seulement la domination systémique du groupe social des hommes sur le groupe social des femmes est niée, mais les rapports de domination sont inversés, ce seraient les femmes qui opprimeraient les hommes !!!

    Ce discours réactionnaire construit des hommes victimes des femmes et nie les violences faites aux femmes. Il ne sera donc pas question « d’évoquer les discours et les actions féministes contre le viol, les violences conjugales, les discriminations salariales, ou encore le harcèlement, lors même que ces formes de domination sont statistiquement documentées »… Des journalistes se transforment en petits procureurs, fabriquant les « argumentations » des féministes, ne leur donnant pas la parole… « Du journalisme, ça ! »

    Une offensive contre la subversion féministe soit au nom de la défense de l’ordre/désordre social actuel, soit, pour d’autres, au nom d’autres « priorités » (bref encore une fois une petite ritournelle bien connue)…

  • et pour sourire « l’adhésion de Michel Onfray à Acrimed », que pouvait-il faire d’autre dans une « société qui veut le faire taire » !

Tag(s) : #Idéologie
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