Après la confirmation que la FGTB mènerait bien une grève générale le 24 juinprochain pour protester contre la réforme du travail du gouvernement Michel, on attendait la décision du syndicat chrétien. La CSC a finalement décidé ce mardi qu'elle ne donnait pas de mot d'ordre de grève à tous ses affiliés mais qu'elle laissait chacune de ses centrales décider. On devrait donc voir des secteurs ou des entreprises en grève, mais pas l'ensemble de la CSC. Le syndicat libéral CGSLB décidera pour sa part le 25 mai, au lendemain de la manifestation nationale en front commun, s'il rejoint la FGTB.
Sur le fond des problèmes, les syndicats sont d'accord: pour eux, la flexibilité du temps de travail portée par le ministre de l'Emploi Kris Peeters (CD&V), ainsi que le manque de concertation sociale dont fait preuve ce gouvernement, sont imbuvables.
Par contre, les avis divergent sur la stratégie à adopter. Et à la CSC, nombreux étaient ceux qui hésitaient à lancer une grosse mobilisation syndicale juste avant la trêve estivale. Faute de majorité pour aller à la grève, la décision de s'y engager ou non descend donc d'un niveau.
Il n'empêche que le pays sera fortement perturbé le 24 juin. La FGTB dispose des moyens de bloquer l'économie et les transports en commun. Et les renforts venus de la CSC ne feront qu'accentuer les perturbations.