Traité de libre échange avec le Canada :
l'Astérix Wallon
bloque la machine à broyer les peuples
Ils croyaient que ça allait passer comme une lettre à la poste.
Mais ils sont tombés sur un os!
Et leur dépit nous remplit de joie !
On le sait, globalement les traités de libre échange (CETA avec le Canada, TAFTA avec les USA) préparés dans le dos des peuples sont destinés à donner tout le pouvoir à la finance et aux multinationales.
Le CETA prévoie la suppression des barrières douanières, dans le secteur agricole principalement, et surtout la suppression des barrières non tarifaires, à savoir les règlements et les normes.
S’il était adopté, il devrait ensuite être voté par le Parlement Européen et pourrait être mis en œuvre ensuite, et ce avant même que les parlements des Etats membres de l’UE, appelés à le ratifier également, ne s’expriment.
Bonjour la démocratie européenne!
Le CETA comme le TAFTA prévoient un mécanisme de règlement des différends qui permettraient aux multinationales d’attaquer les Etats quand elles estiment qu’une législation, des normes sociales ou environnementales contreviennent à leurs intérêts financiers.
Là est le cœur de ces traités : renforcer encore le pouvoir des multinationales contre les états et contre les peuples!
Les tribunaux arbitraux prévus par ces traités institutionnaliseraient cette prédominance des multinationales.
Et dans la pratique on a vu ce que donnent ces procédures dans le cas en France avec les 400 millions généreusement faits cadeau à Bernard Tapie sur le dos des contribuables!
Hollande et le gouvernement socialiste au secours des multinationales!
C'est un parlement régional qui pour le moment a eu le courage et l'obstination de s'opposer aux manœuvres et aux pressions de la Commission européenne;
Tandis qu'Hollande aux côtés de Jean-Claude Juncker s'est empressé de joindre sa voix à ceux qui intiment aux Wallons de rentrer dans le rang!
Pour l'heure ceux-ci résistent. Mais les tenants du libre échange ne renoncent pas.
De son côté, à Ottawa, la ministre canadienne du Commerce, Chrystia Freeland, s'est dite prudemment optimiste. "Nous sommes réalistes et nous comprenons que la politique européenne est compliquée… Au final, c'est une décision européenne. J'ai bon espoir que l'Europe et les Européens puissent s'entendre pour prendre cette décision", a-t-elle déclaré. La signature formelle de l'accord est prévue le 27 octobre à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau
Comme dans le cas des votes des peuples contre les Traités européens en 2005 ils espèrent contourner les choix populaires.
La vigilance et le soutien à la détermination du parlement régional wallon s'imposent donc!
Preuve s'il en est aussi, que c'est en se débarrassant du carcan européen que l'on redonnera aux peuples d'Europe leur souveraineté et la maîtrise de leur destin collectif.
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Le Monde n'en revient pas...
Les négociations de la dernière chance entre le gouvernement wallon et la ministre du commerce international du Canada ont échoué, vendredi 21 octobre, les francophones de Belgique refusant de ratifier l'accord de libre échange UE-Canada.
Mais Martin Schulz, président du Parlement européen, a annoncé qu’il rencontrerait en urgence ce samedi matin la ministre canadienne du commerce puis le ministre-président de Wallonie pour tenter de sauver l’accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada. « On ne peut pas s’arrêter au dernier kilomètre », a-t-il écrit sur Twitter.
« Il me semble évident, à moi et au Canada, que l’Union européenne n’est pas aujourd’hui capable de conclure un accord international, même avec un pays qui a autant de valeurs européennes que le Canada », a déploré la ministre, Chrystia Freeland, au sortir du siège de l’exécutif wallon.
Visiblement très émue, la ministre canadienne a ajouté : « Le Canada est déçu, moi personnellement je suis très déçue. J’ai travaillé très fort, mais je pense que c’est impossible. Nous avons décidé de retourner chez nous et je suis très triste. » Son porte-parole a ensuite confirmé que Mme Freeland rentrait au Canada.
La signature du traité, théoriquement prévue pour le 27 octobre, était suspendue à l’accord de la Wallonie, qui refuse de donner les pleins pouvoirs à Bruxelles pour parapher l’accord en raison d’une série de problèmes qu’elle relève dans le texte.
La Wallonie a besoin d’« un peu de temps »
Le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, s’est dit « surpris » par l’échec des discussions avec Ottawa.
« On convergeait bien, on avait une discussion constructive avec les Canadiens, mais on n’a pas pu s’entendre sur le temps et je le regrette. »
Le ministre-président wallon a une fois de plus expliqué que si les discussions commerciales conduites par la Commission européenne avec le Canada ont duré sept ans, la Wallonie, elle, n’a commencé à négocier qu’au début d’octobre avec la Commission, alors que le Parlement régional avait fait connaître ses griefs depuis de nombreux mois.
Lire l’interview du ministre-président de la Wallonie : On ne peut pas nous dire "ce traité est parfait, vous avez le choix entre oui et oui" .
« C’est une question de démocratie, simplement », a-t-il plaidé. « Beaucoup ne se sont pas aperçus que nous devions aussi apporter notre signature », a déploré M. Magnette, en référence à ses interlocuteurs européens et canadiens.
Et maintenant ?
La rupture des négociations entre Wallons et Canadiens ne signifie pas pour autant « la fin du processus », a assuré vendredi soir la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström. De son côté, Paul Magnette estime que la balle est désormais dans le camp de l’exécutif européen.
« Puisque c’est une interruption décidée par une des parties, c’est à la Commission européenne de reprendre les contacts pour voir s’il est possible, et dans quelles conditions, de reprendre les discussions. »
Une date de relance est « impossible à prédire » et « dépend de la volonté des parties de se mettre autour de la table », a-t-il dit. « Mais on a toujours dit qu’on n’est pas contre un traité avec le Canada », a rappelé Paul Magnette.
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