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Cartes d'identités vierges à l'imprimerie nationale à Limoges, en 2010.

LE POUVOIR PS MENACE NOS LIBERTES

TIRONS LES LECONS DU PASSE

 

Le gouvernement vient de l'annoncer : il met en place un fichier central automatisé rassemblant toutes les données personnelles, jusqu'ici dispersées, de l'ensemble des citoyens afin de limiter la falsification. Il étend ainsi aux pièces d'identité le fichier déjà existant pour le passeport, listant notamment la couleur des yeux, la taille, l’adresse ou encore la photo. Les forces de police pourront en effet vérifier dans la base de données que le passeport ou la carte d'identité  qu’elles contrôlent correspond bien aux indications enregistrées dans le fichier central.

En 2012, la droite au pouvoir était passée par un projet de loi, censuré ensuite par le Conseil constitutionnel. Cette fois-ci, c’est un décret. Du point de vue du droit, le gouvernement peut parfaitement créer un tel fichier par décret. Mais c’est un problème politique et démocratique. Un tel fichier, par son ampleur, ne devrait pas pouvoir être créé sans qu’il y ait un grand débat public. 

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En effet, la population va se retrouver fichée, contrôlée et pour tout dire suspectée. Ainsi ce gouvernement PS - dont les membres dans l'opposition condamnaient un projet semblable -  prétend agir "contre le terrorisme djihadiste". La menace avancée de quelques centaines de fous de Dieu,  ferait des 60 millions de Français des sujets à caution, douteux,  qu'il faut répertorier et surveiller en permanence.

Ainsi, pour le pouvoir, le peuple dans son ensemble symbolise l'ennemi intérieur.

C'est dire le degré de méfiance de ceux qui nous gouvernent ressentent envers les citoyens.

Pour nous rassurer, les autorités prétendent qu'ils n'ont rien à craindre d'un pouvoir PS, "si attaché aux libertés publiques". Les militants syndicaux condamnés ou poursuivis par la justice de ce pouvoir, la liberté plus que surveillée accordée aux manifestations sociales de ce printemps jettent un doute sur l'amour que François Hollande , Manuel Valls et Bernard Cazeneuve portent à ces fameuses  libertés publiques et à l'état de droit.

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Et puis même, demain, quand un nouveau pouvoir se mettra en place, qui nous dit que celui-ci n'utilisera pas ce fichier central aux fins de répression de toute velléité de résistance à la vague de liquidation généralisée sociale annoncée par ceux qui veulent succéder au PS ?

Inquiétude sans fondement ?

Voire : l'histoire de notre pays plaide pour une grande vigilance vis-à-vis des libertés publiques...
Rappelons-nous 1938, deux ans seulement après le Front populaire, le gouvernement Daladier  - issu de ce rassemblement - obtenait de cette même Chambre le droit de promouvoir des décrets visant d'abord  ce qu'on appelait à l'époque, "les étrangers indésirables", essentiellement les réfugiés antifascistes et la population d'origine juive d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne, de Roumanie, victimes de persécution, fuyant Hitler et les régimes à sa botte.  

La nouvelle législation française d'exception permettait l'ouverture de camps de concentration à leur intention. Le premier s'ouvrira au printemps 1939 en Lozère, à Rieucros.

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Beaucoup d'autres en Rousillon et en Languedoc  interneront les vaillants combattants républicains espagnols, vaincus par Franco et ses soutiens militaires allemands et italiens. Les camps seront naturellement étendus par l'Etat "français" et par l'occupant allemand

Mais cette répression d'Etat - répétons-le - mise en place par le pratiquement dernier gouvernement de la Troisième République, donc juste avant guerre, devait s'étendre à la classe ouvrière française et à ses organisations politique et syndicale, le PCF et la CGT, après une grève générale réprimée par les forces de police et les tribunaux jugeant et condamnant les "meneurs" - quatre mois de prison ferme et des dizains de milliers de licenciements.

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La répression chez Renault

Puis ce fut la chasse aux communistes durant la "drôle de guerre",  de l'automne 39 et l'hiver 40, pour le seul fait que ceux-ci ne condamnaient pas l'attitude de l'Union soviétique venant de signer un pacte de non-agression avec l'Allemagne. 5000 militants seront arrêtés et emprisonnés avant la débâcle militaire de juin 40. Nombreux parmi eux seront pris comme otage des Allemands et fusillés comme communistes patriotes. Pourtant, le  fameux pacte permit aux peuples de l'URSS de gagner deux ans de répit pour parfaire leur défense. et organiser l'offensive finale qui sera  victorieuse et totale sur la Wehrmacht, ce qui permit la libération de l'Europe et de notre France.

Rappelons également que les autorités d'occupation et la police passée aux ordres de Vichy ont utilisé tous les fichiers des RG visant déjà communistes et syndicalistes pour développer l'efficacité de la répression. 

Posons-nous la question : si la Gestapo et ses services français avaient pu disposer d'un fichier informatique DE TOUS LES FRANCAIS avec tous les détails sur leurs activités et  les moyens techniques de déceler ainsi les fausses identités des résistants arrêtés dans des raffles, combien de torturés, de fusillés en plus devrions-nous comptabiliser ?

A l'époque la carte d'dentité  - un simple carton toilé- était établie par les Mairies. Et beaucoup de "cartes en blanc" saisies par la Résistance ont permis d'établir ainsi des dizaines milliers de fausses cartes, sauvant nombre de patriotes...

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Aujord'hui avec le fichier central informatisé, de tels procédés seraient impossible...

Tirons donc la leçon : quand un gouvernement s'en prend à son propre peuple par des mesures de surveillance, voire de contrainte, cette politique ouvre la voie à l'abandon de l'intérêt national  et se mue en pouvoir totalitaire, que d'autres forces développeront, élargissant le sillon déjà tracé par ses prédécesseurs, soit disant "bons républicains".
 

C'est ce qui s'est passé d'abord le 10 juillet 40 à Vichy où plus de 500 députés et sénateurs - dont beaucoup étaient élus du Front populaire, socialistes et radicaux (les parlementaires communistes étant en prison ou déjà dans la clandestinité), ont voté la mort de la République et l'avènement du régime Pétain, qui instaurera trois mois plus tard à Montoire, la collaboration avec l'ennemi au nom de "l'Europe unie".

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Tag(s) : #Politique française
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