D'accord sur le plan économique de régression sociale, ce qui différencie les programmes de Fillon et Juppé sur les rapports entre la France et la Russie
"canempechepasnicolas" :
Alors que François Fillon préconise un changement capital dans les relations internationales de la France...
Après le succès de François Fillon lors de la "primaire", tous les médias ont longuement commenté les conséquences de l'événement....et les programmes des deux finalistes au second tour...Sauf sur la politique internationale et sur les rapports entre la France et la Russie, sujets qui était abordés AVANT le vote du 20 novembre, mais pas après...
Se pose-t-on des questions en "haut lieu" sur cet aspect...
Avec Juppé, tout se serait poursuivi comme du temps du PS, mais demain avec Fillon ?
Redoute-t-on de faire de François Fillon le "Donald Trump français" ?
La Russie et la Syrie
François Fillon est favorable à un rapprochement stratégique avec la Russie et la Syrie. Il souhaite lever l’embargo imposé à Moscou après l’annexion de la Crimée et coopérer avec le Kremlin sur la question syrienne.
Il prône aussi une alliance avec Bachar Al-Assad et une coalition avec la Russie pour éradiquer l’organisation Etat islamique (EI).
Alain Juppé, bien que favorable au dialogue avec Moscou, est très critique vis-à-vis de la Russie à laquelle il reproche ses bombardements sur Alep et son alliance avec le régime de Bachar Al-Assad.
«Traiter ce pays comme si c'était le Luxembourg ou le Panama, c'est juste une énorme bêtise», c'est ainsi que s'est exprimé l'ancien premier ministre français François Fillon au sujet de la Russie, des propos qui pourraient lui jouer des tours?
Le député de la 2e circonscription de Paris plaide avec constance pour un renforcement des relations avec Moscou et la levée des sanctions imposées en raison du soutien russe à la guerre dans l'est de l'Ukraine et à l'annexion de la Crimée. Lundi, il regrettait qu'il n'y ait "jamais eu de volonté de constituer une coalition militaire, stratégique, avec les Russes pour régler le conflit syrien, jamais".
"François Fillon n'a pas dit qu'il fallait accepter tout ce que la Russie faisait, il a dit qu'il fallait discuter avec la Russie", a ajouté Valérie Boyer, également porte-parole, rappelant que les "humiliations qu'on faisait subir à la Russie étaient inutiles", selon François Fillon, et que "ceux qui en ont subi directement les conséquences en France sont les agriculteurs".
RT
Dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire Marianne, l’ancien Premier ministre français a mis face à face les «erreurs stratégiques des occidentaux en Syrie» avec l’efficacité de la campagne d’intervention russe contre Daesh.
«La Russie a obtenu en six mois ce que les Etats-Unis et leurs alliés n’ont pu réaliser depuis leur engagement dans ce conflit en 2014». Pour le membre des Républicains, le constat est très clair et il n’est pas rose pour les pays occidentaux, dont la France.
Ainsi, selon François Fillon, la posture de l’Hexagone consistant à exiger le départ de Bachar el-Assad avant toute chose a ouvert la voie royale à Daesh, «un monstre totalitaire qui n’hésite pas à porter le combat jusqu’au cœur de nos villes et qui ne se cache pas vouloir imposer son régime barbare au monde entier».
L’homme politique rappelle par ailleurs sa conviction, selon laquelle des frappes aériennes sans troupes au sol pour seconder celles-ci, ne sont pas capables de défaire les combattants du Califat autoproclamé. Dès lors, c’est bel et bien sur l’armée gouvernementale syrienne, qui «nous est nécessaire», qu’il faut s’appuyer dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Syrie.
Position qui a été mise en œuvre par le Kremlin, comme le rappelle François Fillon. Evoquant le «pragmatisme froid mais efficace de Vladimir Poutine», l’ancien Premier ministre français explique que le président de la Russie a redonné «de l’air aux forces syriennes qui sont désormais en mesure de combattre efficacement l’Etat Islamique.