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Theresa May somme le Parlement d'accepter le vote en faveur du Brexit

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Theresa May a déclaré dimanche que le Parlement britannique devait accepter le vote souverain en faveur du Brexit et laisser son gouvernement mettre en oeuvre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. La Première ministre britannique s'exprimait dans un communiqué diffusé avant son départ pour une visite en Inde, au terme d'une semaine marquée par la décision de la Haute Cour de justice qui a jugé que son gouvernement devait solliciter l'avis du Parlement avant d'enclencher les négociations sur les modalités du divorce avec l'UE.

"Tandis que d'autres cherchent à nous lier les mains dans la négociation, le gouvernement s'acquittera de sa tâche et mettra en oeuvre la décision du peuple britannique", dit-elle. "Ce sont les parlementaires qui ont décidé à une écrasante majorité de remettre cette décision entre leurs mains (ndlr, des électeurs). Le résultat a été clair. Il a été légitime. Les parlementaires et leurs semblables qui regrettent le résultat du référendum doivent accepter ce que le peuple a décidé", poursuit May. 

En théorie, le Parlement, où une majorité d'élus étaient partisans d'un maintien du Royaume-Uni dans l'UE, pourrait bloquer le Brexit mais il semble guère probable que les députés osent aller à l'encontre de la majorité qui s'est exprimée lors du référendum du 23 juin.

L'arrêt de la Haute Cour de justice pourrait cependant permettre à des députés de modérer l'approche du gouvernement May, qui semble opter pour un "hard Brexit", un "Brexit dur" où le souci de sortir des règles européennes en matière d'immigration l'emporte sur le maintien de l'accès au marché commun. C'est ce que laisse entendre le dirigeant du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, dans une interview au Sunday Mirror. "Nous ne contestons pas le référendum. Nous n'appelons pas à un second référendum. Nous demandons un accès au marché européen pour l'industrie britannique", explique l'opposant dans cette interview. Le leader travailliste réclame aussi le maintien de la protection des droits des travailleurs, des garanties pour les consommateurs et la protection de l'environnement et la promesse que l'Etat britannique compensera tous les investissements européens en capital susceptibles de disparaître une fois le divorce acté.

Le gouvernement a de son côté fait appel de la décision des trois juges. La Cour suprême examinera le dossier au début du mois prochain. May a informé pour sa part ses interlocuteurs européens qu'elle prévoyait toujours d'enclencher la procédure de divorce à la fin mars en activant l'article 50 du Traité européen de Lisbonne. "Nous devons nous concentrer sur les moyens d'obtenir le meilleur résultat pour notre pays", souligne la Première ministre conservatrice dans un communiqué. "Cela passe par le respect de notre plan et de notre calendrier", poursuit-elle, ajoutant, fidèle à la stratégie qu'elle a faite sienne depuis qu'elle a remplacé David Cameron au 10, Downing Street, qu'elle n'a pas l'intention de "mettre toutes (ses) cartes sur la table" avant le début des négociations formelles avec les Européens. "Ce n'est pas dans notre intérêt national et cela ne nous aidera pas à obtenir le meilleur accord pour la Grande-Bretagne", dit-elle.

(Avec Reuters)

Tag(s) : #Europe
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